Des Iraniens pénalisés par le décret Trump : entre colère et déception

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Par Beatriz Beiras
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Entrepreneurs, chercheurs et artistes témoignent des difficultés rencontrées depuis l'interdiction temporaire d'entrer sur le territoire américain.

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Des interrogations, la stupéfaction, l’incrédulité, la colère, parfois des larmes…

A l’aéroport international de Los Angeles, samedi 28 janvier 2017, lorsque les familles iraniennes ont appris que leurs proches avaient été refoulés à leur arrivée et réexpédier sans délai, les réactions ont été vives.

L’entrepreneur irano-américain, Hossein Khoshbakhty, attendait son frère, détenteur d’une carte verte, il ne comprend pas :

Je ne sais pas quoi faire. Nous avons fui l’Iran pour ce pays parce qu’en Iran, c’est le genre de chose qui se fait, et maintenant on a la même chose ici. Je suis citoyen américain depuis 15 ou 20 ans, et mon frère n’a rien fait de mal où que ce soit dans le monde et je n’ai rien fait de mal.

Tout comme Nima Enayati, bio-ingénieur iranien et étudiant à l’Université Polytechnique de Milan, en Italie. L’interdiction d’entrée sur le territoire imposée par Trump l’a empêché de partir pour un échange de six mois avec l’Université de Stanford en Californie. A l’aéroport de Milan-Malpensa, il n’a pas pu embarquer…

Il y a un autre voyage qui m’inquiète plus parce que nous recevons des fonds d’une des plus grande entreprise de robotique chirurgicale qui se trouve en Californie. (…)J’imagine que si la situation ne change pas, je ne pourrai pas demander de visa pour aller là-bas et présenter le projet, et ce sera, à titre personnel, une grande déception…

La communauté scientifique et académique est très pénalisée par le décret Trump. Etudiante en doctorat à Potsdam, en Allemagne, Mana, Iranienne, avait son visa et un billet pour la Californie en février.

Cela faisait un mois qu’on préparait ce séjour. Je voulais m’installer à Palo Alto. Bien sûr, je suis très triste, je n’ai pas pu accompagner mes amis et collègues chercheurs de l’Institut. Je ne peux pas les rejoindre, et donc je ne pourrais pas faire mon étude de cas à Stanford.

Soosan Lolavar, compositrice a la double nationalité : iranienne et britannique. Elle a obtenu une bourse Fulbright à l’Université Carnegie Mellon de Pittsburg l’an dernier.
En tant qu’artiste Soosan pourrait bénéficier d’une dispense spéciale pour aller à Pittsburg pour la première de son opéra “ID Please” en avril, mais elle doute :

D’un côté, ce serait génial de voir mon opéra joué. Un grand nombre de gens ont énormément travailler pour ce projet, je ne veux pas les laisser tomber, mais d’un autre côté, je ne veux pas vraiment d’une dispense spéciale. Sur des problèmes comme ceux-ci, la solidarité est vraiment importante.

#Trump#MuslimBan#refugies#décret#racisme_et_degueulasseries
Dans #charliehebdo cette semaine pic.twitter.com/tamrAT4lJK

— Corinne (@cocoboer) 1 février 2017

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