La chancelière allemande Angela Merkel et son homologue tunisien Youssef Chahed se sont rendus ce mardi sur le site de l’attentat du marché de Noël à Berlin.
La chancelière allemande Angela Merkel et son homologue tunisien Youssef Chahed se sont rendus ce mardi sur le site de l’attentat du marché de Noël à Berlin. L’attaque avait été perpétrée le 19 décembre par un jeune Tunisien radicalisé, Anis Amri.
German Chancellor #Merkel and #Tunisia's Prime Minister Chahed pay respects at #Breitscheidplatz, where Tunisian national killed 12 in Dec16 pic.twitter.com/MpK25NFVOa
— DW | Politics (@dw_politics) 14 février 2017
Le cas de cet homme cristallise les tensions entre les deux pays. Il était en situation irrégulière. L’Allemagne voulait l’expulser. La Tunisie aurait traîner les pieds. Il finira par tuer 12 personnes avec un camion-bélier.
Depuis, Angela Merkel hausse le ton pour réclamer le renvoi des personnes en situation irrégulière.
Elle l’a répété ce mardi à son hôte tunisien, demandant même une accélération des expulsions de clandestins.
“L’an dernier, selon mes données, 116 ressortissants tunisiens ont quitté l’Allemagne” après avoir été déboutés de leur demande d’asile. Ce n’est pas encore assez rapide et nous discutons de comment on peut améliorer ce processus et comment le faire sans difficulté.
*Peu importe que la personne déboutée du droit d’asile soit ou non un délinquant potentiel – nous en reparlerons, lorsque cette personne se voit refuser un permis de séjourner en Allemagne, que ce soit par une décision de justice ou par un avis du bureau central de l’immigration, elle doit retourner en Tunisie. Ceci fait l’objet d’un accord.*“
Angela Merkel, chancelière allemande
Il faut dire que la chancelière est sous la pression de son opinion publique, à quelques mois d‘élections générales.
>> Angela Merkel en difficulté à sept mois des élections législatives en Allemagne, article publié le 08/02/2017 dans Le Monde, à lire ici
Migrants: Merkel insiste sur les expulsions de sans-papiers vers la #Tunisiehttps://t.co/nlujjfIESQ par
alfafp</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/AFP?src=hash">#AFP</a> <a href="https://t.co/8yvCPxWs18">pic.twitter.com/8yvCPxWs18</a></p>— Agence France-Presse (
afpfr) 14 février 2017
Les réticences de la Tunisie
Côté tunisien, on l’entend pas forcément ainsi. Les autorités estiment que le pays n’est pas en mesure d’accueillir des milliers de migrants, potentiellement radicalisés sans subir une forte déstabilisation, sachant que le taux de chômage est déjà très élevé.
Et Tunis de souligner l’importance de trouver des solutions conjointement avec la Libye, d’où partent la plupart des migrants vers l’Europe.
avec agences