Le conglomérat est le principal poumon de la Corée du Sud qui irrigue toute la société, pour le meilleur et pour le pire, selon les points de vue.
En Corée du Sud, la mise en détention de Lee Jae-Yong, le patron de Samsung, a provoqué un véritable séisme.
D’abord parce que cet homme de 48 ans est accusé d’avoir versé près de 40 millions de dollars de pots-de-vin à la confidente de la présidente Park Geung-Hye, en contrepartie de faveurs politiques.
Mais surtout par ce que Lee Jae-Yong incarne le pouvoir d’un immense conglomérat dont l’emprise sur le pays est liée à son histoire et dont le poids représente pas moins de 20% du PIB sud-coréen.
Samsung digère l'arrestation de son patron liée à la corruption https://t.co/4BbYZWNkG3pic.twitter.com/r93G873tQu
— LesEchosTechMedias (@EchosTechMedias) 19 février 2017
Un peu d’histoire
C’est à la fin des année 1930 que Lee Byung-Chull, un petit entrepreneur visionnaire, décide de fonder son entreprise (qui portera le nom de Samsung, “trois étroiles” en coréen). L’essor de la compagnie remonte surtout à la fin de la guerre de Corée lorsque le pays est divisé en deux parties. C’est à cette époque que la Corée du Sud confie à quelques entreprise le soin de redresser un pays très en retard sur le plan économique.
Avec LG, Hyundai et Daewoo, l’entreprise Samsung va devenir un véritable conglomérat dont la capitalisation boursière équivaut aujourd’hui à plus de 282 milliards d’euros.
Mais c’est peu avant sa mort, en 1987, que Lee Byung-Chul flaire un bon coup en développant la filière des semi-conducteurs électroniques.
Une idée que ses héritiers ont su faire fructifier en surfant plus tard sur la vague de la téléphonie mobile.
Un groupe tentaculaire
Au-delà de Samsung Electronics Corporation, (la branche la plus lucrative du conglmomérat) se cachent près de 70 filiales, toutes détenues par la famille Lee.
Le groupe compte plus de 276 000 employés et investit plus de 10 milliards de dollars par an dans la recherche.
Bien plus qu’un conglomérat
La devise de Samsung “Pour le bien-être de tous” résume l’ambition du groupe : “améliorer notre quotidien “pour changer positivement le monde qui nous entoure”.
Pour y parvenir Samsung a créé et dirige une fondation dédiée au bien-être, mais aussi une grande université qui porte son nom. Le groupe a aussi développé des associations composées de volontaires oeuvrant pour la communauté.
De l’autre côté du miroir
Mais beaucoup critiquent cette omniprésence de Samsung “du berceau au tombeau… comme le résume cette petite vidéo.
In South Korea, Samsung reaches deep into many parts of people's lives – from the cradle to the grave https://t.co/ywUMMVmgJJpic.twitter.com/cTumb1ktzV
— CNN (@CNN) 20 février 2017
L’omniprésence de Samsung aurait aussi un coût social et environnemental non négligeable comme le dénoncent des OGN locales. Récemment l’entreprise a été condamnée et devra indemniser une employée qui a développé plusieurs pathologies en manipulant des produits toxiques destinés à la fabrication de composants de la célèbre marque coréenne.