Scandale Odebrecht

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Par Euronews
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Dans le sillage de l’affaire Petrobras, Odebrecht est le nouveau scandale de corruption qui secoue l’Amérique Latine.

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Dans le sillage de l’affaire Petrobras, Odebrecht est le nouveau scandale de corruption qui secoue l’Amérique Latine. Une centaine d’hommes politiques impliquée, des dizaines de groupes d’affaires, et des gouvernements latinos-américains sont actuellement déstabilisés par une vaste enquête de pots-de-vin versés par l’entreprise brésilienne Odebrecht, notamment dans le but d’acquérir des chantiers de construction colossaux.

A l’origine une entreprise de construction familiale, Odebrecht a su diversifier ses services dans l’énergie, l’eau, les transports ou encore la finance. Elle s’est imposée comme un incontournable groupe industriel au Brésil mais aussi dans de nombreux pays d’Amérique latine et même en Afrique.

Dans la lignée de Petrobras

L’opération “Lava jato” (Lavage express), chargée d’enquêter sur le plus gros scandale de corruption du Brésil : Petrobras, est à l’origine de la découverte des pots-de-vin de près de 800 millions de dollars versés par Odebrecht dans plusieurs pays. Dans le cadre des investigations de Petrobras Marcelo Odebrecht, héritier du groupe est arrêté en 2015 puis condamné en 2016 à 19 ans de prison et une amende de 3,5 milliards de dollars pour corruption après être passé aux aveux. La multinationale Odebrecht a en effet bénéficié de plusieurs chantiers surévalués commandés par l’entreprise d’Etat.
L’entrepreneur a d’abord refusé de coopérer avec la justice pour une réduction de peine avant de céder et de commencer à dévoiler les plus grands secrets d’entreprises et d’hommes politiques avec qui il faisait affaire.

Une affaire de corruption d’ampleur internationale

Selon les plus récentes informations sorties de l’enquête, l’entreprise Odebrecht a financé des millions de dollars en dessous de table pour obtenir des contrats, environ une centaine en Amérique latine et en Afrique entre 2001 et 2014. Odebrecht et son allié de la pétrochimie, Braksem, auraient alimenté les caisses illicites des autorités d’Angola, d’Argentine, de Colombie, de République Dominicaine, de l‘Équateur, du Guatemala, du Mexique, du Mozambique, du Panama, du Pérou, et du Vénézuela. Le doute pèse également sur Antigua et Barbuda, le Chili, Le Salvador, et le Portugal.

Depuis le début du scandale Odebrecht, des noms bien connus font surface. On y retrouve notamment Alejandro Toledo, ex-président du Pérou. Il serait impliqué dans des versements de millions de dollars opérés sous son mandat. L’ancien président cherche à échapper à la justice péruvienne qui se retrouve confrontée au manque de coopération des Etats-unis. Alejandro Toledo s’obstine à rester à Los Angeles bien qu’un mandat international ait été lancé à son encontre. Le dirigeant de la Colombie, Juan Manuel Santos est également touché par cette affaire.

Face à un scandale d’une telle ampleur, une réunion extraordinaire a débuté le jeudi 23 février au Brésil afin de mettre en place une stratégie d’intervention pour que les procureurs brésiliens aident au mieux leurs homologues étrangers.

Elodie Soupama

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