"Envelopegate" aux Oscars : le fin mot de l'histoire ?

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Par Euronews
"Envelopegate" aux Oscars : le fin mot de l'histoire ?

La bourde commise dans la nuit de dimanche à lundi lors de la remise de l’Oscar du meilleur film à Moonlight, attribué à tort à La La Land dans un premier temps, aura décidement fait couler beaucoup d’encre. A l’origine ? Une simple erreur d’inattention en coulisses.

Une chose était certaine hier matin : on a donné la mauvaise enveloppe à Warren Beatty et Faye Dunaway. Mais comment cela a-t-il bien pu se produire ? C’est le cabinet d’audit chargé de la remise des trophées, PriceWaterhouseCooper, qui l’a révélé sur twitter ce matin :

“PwC prend l’entière responsabilité de la série d’erreurs et de failles dans le protocole de la cérémonie des Oscars la nuit dernière. Le collaborateur de PwC, Brian Cullinan a donné par erreur l’enveloppe de secours pour la meilleure actrice à Warren Beatty et Faye Dunaway. Une fois l’erreur constatée, M. Cullinan et sa collègue n’ont pas éffectué les démarches nécessaires à temps.”

Ce qui expliquerait l‘étonnement de Beatty au moment d’annoncer le nom du film lauréat.

Brian Cullinan et sa collègue Martha Ruiz étaient les seuls à connaître les résultats à l’avance. Dans un article paru sur le site du magazine Forbes, on apprend que ces derniers avaient pour mission de collecter les votes des 6 000 membres de l’Académie dans chacune des 24 catégories, avant de placer les enveloppes contenant les résultats finaux dans deux mallettes séparées jusqu‘à leur arrivée sur le tapis rouge. Une fois la cérémonie commencée, chacun d’entre eux dispose de deux piles d’enveloppes, dont une de secours, à fournir aux présentateurs avant leur entrée sur scène.

Brian Cullinan, qui se présente sur son profil twitter comme manager associé de la division sud-ouest du cabinet, aurait pioché l’enveloppe dans la mauvaise pile suite à un moment d’inattention en coulisses. Une photo d’Emma Stone, prise quelques minutes plus tôt par Cullinan lui-même et postée dans la foulée, semble confirmer cette hypothèse.

Intérrogé par le magazine Variety, le patron de PriceWaterhouseCooper, Tim Ryan a déclaré au sujet du fautif : ““Il se sent terriblement mal. Il est vraiment furieux de s‘être trompé. Nous sommes une entreprise, il en est l’un des responsables, donc son erreur est aussi la nôtre et nous nous en voulons énormément”.