La Cour suprême, proche du pouvoir, a décidé de s'octroyer le droit d'édicter des lois.
Nouvel épisode de la crise politique qui secoue le Venezuela. Le président du Parlement, dominé par l’opposition, a accusé le président Nicolas Maduro de commettre un “coup d’Etat”. Des propos tenus après la décision de la Cour suprême de s’octroyer le droit d‘édicter des lois. Réputée proche du pouvoir, la plus haute juridiction du pays estime que l’Assemblée nationale est “hors la loi”, déclenchant la fureur de son président Julio Borges :
La Cour suprême croit qu'elle peut marcher sur le peuple vénézuélien.
Président du Parlement vénézuélien
“C’est une décision contre un peuple qui a voté pour un changement dans son pays, et la Cour suprême croit qu’elle peut marcher sur le peuple vénézuélien. Au nom des masses nationales, je veux dire clairement ce que cette décision signifie à nos yeux (il déchire un document). C’est tout simplement un déchet.”
La décision de la Cour suprême marque une nouvelle étape de la dérive autoritaire de Nicolas Maduro, que l’opposition espère chasser du pouvoir avant la présidentielle prévue en décembre 2018. L’héritier d’Hugo Chavez est accusé d‘être responsable de la grave crise économique, qui se traduit par d’importantes pénuries alimentaires et une inflation colossale.
Venezuela : le Parlement, bastion de l’opposition, privé de ses pouvoirs par la Cour suprême https://t.co/NGIEyvUVWz
— Le Monde (@lemondefr) 30 mars 2017
Avec AFP