Son périple touche presque à sa fin. Kemal Kiliçdaroglu est aux portes d’Istanbul. Le chef du principal parti d’opposition turc achève sa «marche pour la justice», 450 km depuis Ankara pour protester contre l’incarcération d’un élu de sa formation et la répression du gouvernement. Chaque jour, des milliers de marcheurs le rejoignent.
Turquie: L’opposition marche sur Istanbul – Le chef de file du parti de l’opposition turque a déposé un recours… https://t.co/x7M8MohouT
— Actualités Suisse (@SuisseSUI) 4 juillet 2017
Ce vendredi, ils étaient 50 000 autour de lui.
“Cette marche a sensibilisé la société explique-t-il. Maintenant, les gens peuvent facilement discuter de leurs problèmes.Ce qui se passe aujourd’hui dans le pays, c’est que les personnes confrontées à des injustices ne peuvent pas bénéficier du système judiciaire. L’accès à la justice a été bloqué. Cette marche va contribuer à le rétablir.”
La longue marche de l’opposition turque pour la justice https://t.co/ADimWMwQ6Vpic.twitter.com/DN8HUfJTHx
— Courrier des Balkans (@CdBalkans) 30 juin 2017
Le président Erdogan l’accuse de se ranger du côté des “terroristes” et l’a menacé de le convoquer devant la justice. Mais, les autorités n’ont pas empêché le déroulement de la marche.
Elle s’achèvera ce dimanche 9 juillet avec un rassemblement géant à Maltepe près d’Istanbul, devant la prison où est incarcéré depuis le 14 juin Enis Berberoglu, le député du CHP condamné à 25 ans de prison pour avoir dévoilé des secrets d’Etat.
L’opposition en Turquie dénonce une dérive autoritaire du président Erdogan, notamment avec l’adoption par référendum d’un renforcement de ses pouvoirs en avril et avec les purges effectuées depuis la tentative de putsch il y a un an : environ 50.000 personnes ont été arrêtées et plus de 100.000 limogées ou suspendues de leurs fonctions.
avec AFP