Les suprémacistes blancs, fourre-tout de l'extrême droite

Les suprémacistes blancs, fourre-tout de l'extrême droite
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Par Joël Chatreau
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C’est la deuxième fois cet été que la suprématie blanche fait de Charlottesville, en Virginie, un symbole du rassemblement de ses différentes tendances. Comme son nom l’indique, ce mouvement affirme fièrement que les blancs sont supérieurs aux autres, aux noirs mais aussi aux juifs, arabes, asiatiques… Il est en quelque sorte le fourre-tout de l’extrême droite qui, aux Etats-Unis, va des identitaires aux néo-nazis, en passant par le Ku Klux Klan.

Charlottesville : une extrême droite américaine aux multiples visages https://t.co/LtqGaM2Cw1pic.twitter.com/NJu1SYNV9j

— Un monde d’actus (@MondeActus360) August 14, 2017

La nostalgie du Sud esclavagiste

Les suprémacistes blancs américains sont bien évidemment des grands nostalgiques des périodes de l’esclavage et de la ségrégation dans leur pays, mais aussi du tristement célèbre Apartheid en Afrique du Sud. Ils prônent la création d’un Etat séparé pour la population blanche. Le drapeau confédéré, celui des Etats esclavagistes du Sud durant la guerre de Sécession, redevient pour eux un emblème de ralliement.

Une bonne partie de cette mouvance d’extrême droite, y compris le KKK, avait appelé à voter Donald Trump à l‘élection présidentielle américaine, et son arrivée à la Maison Blanche l’a revigorée. L’organisation américaine Southern Poverty Law Center, qui suit de près son évolution, a répertorié près de 920 groupes ou groupuscules racistes, antisémites, islamophobes, aux Etats-Unis. Le Ku Klux Klan, notamment, compterait entre 5 000 et 8 000 activistes dans ses rangs.

La suprématie blanche n’est pas seulement composée d’hommes :

When liberal white women try to pretend that white supremacy is a “white men only” phenomenon. pic.twitter.com/YhjX1zoezU

— Mehreen Kasana (@mehreenkasana) August 12, 2017

Alt Right, l’alternative… raciste

Et puis il y a la toute dernière née, Alt Right, autrement dit la droite alternative. Des experts des réseaux d’extrême droite ont percé son petit jeu. Ses têtes pensantes sont Richard Spencer et Jared Taylor, des diplômés d’universités américaines prestigieuses, à priori biens sous tous rapports, qui se gardent d’appeler à la violence.

Une campagne lancée aux Etats-Unis sur les réseaux sociaux appelle à identifier les participants à la violente manifestation de Charlottesville :

A viral online campaign is exposing the white supremacists who marched in #Charlottesville. pic.twitter.com/1n2rRO9Oq0

— AJ+ (@ajplus) 15 août 2017

En revanche, sur les sites respectifs de Spencer et Taylor, lancés un peu avant le début de la campagne électorale de Donald Trump, sont véhiculées des théories clairement racistes. La spécialité d’Alt Right est également de disposer d’une armée de “trolls” qui, à longueur de temps, mène des attaques en règle sur les réseaux sociaux contre les républicains jugés trop modérés et contre les féministes.

La Radio Télévision Suisse propose un résumé en images sur le même thème :

Après les violences de #Charlottesville, on fait le point sur les suprémacistes blancs aux Etats-Unis. pic.twitter.com/SZ9XNO6BGM

— Nouvo RTS (@nouvo) August 14, 2017

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