Charles Michel veut endiguer la crise catalane

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Par Euronews
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"La crise est en Espagne, pas en Belgique", a martelé le chef du gouvernement belge.

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Charles Michel : « la crise est en Espagne, pas en Belgique »

L’exil de Carles Puigdemont et de quatre de ses ministres met le gouvernement belge dans l’embarras.

200 maires catalans se sont retrouvés ce mardi à Bruxelles pour applaudir leurs dirigeants régionaux, faisant de la ville, le refuge des indépendantistes aux yeux du monde.

Un séisme politique entre Barcelone et Madrid que le Premier ministre belge tente, tant bien que mal, d’endiguer. Pas question de voir l’onde de choc se propager à la politique intérieure de la Belgique.

« Mr Puigdemont est un citoyen européen qui doit répondre de ses actes comme n’importe quel citoyen européen avec des droits et des obligations. Il n’a pas de privilèges, mais ce n’est pas un sous-citoyen non plus. C’est cela, la conviction que nous partageons sur le terrain de la démocratie et de l’Etat de droit. Il y a une crise politique en Espagne, et pas en Belgique. La crise se situe en Espagne et pas en Belgique », a martelé Charles Michel.

Le Premier ministre belge a assuré que la Belgique n’avait qu’un seul interlocuteur en Espagne, en la personne de Mariano Rajoy : une manière d‘étouffer les déclarations pro-indépendance de certains de ces ministres ces derniers jours. Jan Jambon, le ministre belge de l’Intérieur, a estimé par exemple que “Madrid” était “allé trop loin” dans sa gestion de la crise catalane.

Minister Jambon in VTM NIEUWS: “Madrid ging te ver, waar blijft Europa?” https://t.co/DKYQtz9iOGpic.twitter.com/J0CFlGNWp3

— VTM NIEUWS (@VTMNIEUWS) 5 novembre 2017

Les propos de Charles Michel ont été salués par Mariano Rajoy sur Twitter.

Totalement d’accord avec le PM CharlesMichel</a>, qui est mon seul interlocuteur en Belgique: respect pour l’État de droit et donc pour l’indépendance des juges belges et espagnols. MR</p>— Mariano Rajoy Brey (marianorajoy) 8 novembre 2017

Devant le parlement espagnol, le chef du gouvernement espagnol est, lui, resté ferme face aux velléités sécessionnistes de Barcelone.

« Un dirigeant régional ne peut pas décider que la Constitution n’a pas force de loi sur son territoire et inventer un cadre légal parallèle. Un dirigeant régional ne peut pas déclarer unilatéralement l’indépendance d’une partie du territoire national », a dit, à nouveau, Mariano Rajoy.

La déclaration d’indépendance a été annulée ce mercredi par la Cour constitutionnelle espagnole, qui l’a jugée nulle et inconstitutionnelle.

La Catalogne est donc toujours placée sous la tutelle de Madrid.

Les dirigeants catalans en exil à Bruxelles, restent eux libres, en attendant l’examen par la justice belge des mandats d’arrêt internationaux les visant.

Cécile Mathy avec AFP.

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