L'opposant Saakachvili libéré en Ukraine

L'opposant Saakachvili libéré en Ukraine
Par Euronews  avec AFP, REUTERS

Une juge d'un tribunal de Kiev a rejeté la demande du parquet d'assigner Mikheil Saakachvili à résidence. L'ancien président géorgien demande la destitution du président ukrainien Petro Porochenko.

En Ukraine, Mikheil Saakachvili est de nouveau libre. 

Deux jours après son arrestation, une juge a rejeté la demande du parquet de Kiev d'assigner l'ancien président géorgien à résidence.

L'opposant au président Petro Porochenko est accusé d'avoir fomenté un coup d'Etat et d'avoir voulu prendre le pouvoir par la force, lors de manifestations anti-corruption. 

Ces rassemblements auraient été, selon le parquet,** financés par l'entourage de l'ex-président ukrainien prorusse Viktor Ianoukovitch**, déchu en 2014 à la suite du soulèvement pro-européen du Maïdan.

Mikheil Saakachvili a qualifié son procès de "honte pour l'Ukraine", et estimé que cette affaire était montée de toutes pièces par le chef de l'Etat ukrainien.

"Nous n'avons pas besoin de confrontation (...) Ni d'un coup d'Etat", a-t-il déclaré aux journalistes à la sortie du tribunal. *"Il faut en finir avec la corruption et l'usurpation du pouvoir" *par le président Porochenko, a-t-il poursuivi.

Mikheil Saakachvili appelle publiquement à la destitution du président et du Parlement et se présente comme le leader de la lutte contre la corruption dans son pays d'adoption, lui qui est devenu ukrainien en 2015 lorsqu'il a été nommé gouverneur d'Odessa par Petro Porochenko. 

Mais il s'est ensuite rapidement opposé au président -notamment sur le dossier de la corruption- et **Petro Porochenko lui a retiré la nationalité ukrainienne au mois de juillet. **

Par deux fois, les forces de sécurité avaient tenté de l'arrêter la semaine dernière, mais la foule avait réussi à le libérer. Environ 15000 personnes étaient à nouveau descendues dans la rue ce dimanche pour le soutenir .

Mikheil Saakachvili est également recherché par la justice de son pays natal, la Géorgie, pour "abus de pouvoir".

Avec AFP et Reuters.

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