Lors de ses vœux, le président Nicolas Maduro a annoncé l'augmentation de 40% du salaire minimum. Une mesure qui risque d‘alimenter l'hyper-inflation record dont souffre le pays.
C'est le cadeau du nouvel an du président vénézuélien.
Une augmentation du salaire minimum de 40% pour faire face dit-il à "la guerre économique" menée par Washington contre Caracas : "J'annonce une augmentation de 40% du salaire minimum national et de toutes les échelles salariales au niveau national, des enseignants, des militaires, de la police, des médecins, et des fonctionnaires".
Le nouveau salaire minimum est désormais d'un peu plus de 797 000 bolivars par mois, si l‘on inclut les tickets de rationnement, soit 5,80 euros au marché noir, considéré comme le taux de référence.
Rapportés en devises étrangères, les salaires au Venezuela ne cessent de baisser à cause de la constante dépréciation de la monnaie locale.
Pour les économistes, cette mesure est loin d'être un cadeau, elle risque en fait d‘alimenter l'hyper-inflation record dont souffre le pays. Pour les onze premiers mois de l‘année, les prix à la consommation au Venezuela ont augmenté de 1369 % selon les chiffres de l'opposition.
Résultats : une pénurie alimentaire qui pousse des dizaines de milliers de Vénézuéliens à entrer en Colombie pour s'approvisionner en vivres et produits de première nécessité.
Une crise économique qui est loin d'être terminée. En 2018, le FMI prévoit une inflation de 2300 %.
avec Reuters