Le Parlement grec a validé ce jeudi la création d'une commission d'enquête dans l'affaire Novartis. Dix anciens ministres grecs sont soupçonnés d'avoir reçu des pots de vin de la part du groupe pharmaceutique suisse.
Le Parlement grec est toujours dans la tourmente du scandale Novartis. Ce jeudi, les députés ont validé l'ouverture d'une commission d'enquête sur l'affaire des pots de vin présumés versés par le groupe pharmaceutique suisse.
Parmi les figures mises en cause : deux anciens Premiers ministres dont Antonis Samaras, ainsi que huit anciens ministres. Yannis Stournaras, le gouverneur de la Banque de Grèce, fait lui aussi partie de la liste des accusés.
Le Premier ministre grec assure une enquête en toute transparence et a déclaré que la population méritait de connaître la vérité. "Nous n'aiderons jamais à couvrir, dissimuler ou enterrer cette affaire ! C'est tout simplement l'un des pires scandales de l'histoire moderne de la Grèce", s'est emporté Alexis Tsipras à la tribune du Parlement.
L'opposition grecque dénonce de son côté une récupération du scandale politico-financier à l'avantage du Premier ministre, en vue de la prochaine campagne électorale.
"Au final, vous avez ce que vous voulez Monsieur Tsipras ! Vous voulez ternir l'image de vos opposants à travers des accusations que vous même ne pouvez prouver. Cela vous sert à instaurer un climat de doutes et de soupçons", a déclaré Kyriakos Mitsotakis, leader de Nouvelle démocratie (ND).
La commission parlementaire aura un mois pour étudier les possibles cas de corruption et de blanchiment d'argent sale. Les dix hommes politiques mis en cause pourraient perdre leur immunité et être prochainement renvoyés devant un tribunal spécial.