Juncker encourage la résolution du conflit sur le nom "Macédoine"

En visite à Skopje, Jean-Claude Juncker a exhorté la Grèce et l'ex-république yougoslave de Macédoine à résoudre leur différend sur l'appellation du petit pays des Balkans. Depuis son indépendance en 1991, la Grèce s'oppose à l'emploi du nom "Macédoine", qu'elle utilise pour désigner sa plus grande région dans le Nord du pays.
"Normalement, nous disons au monde entier comment les choses doivent se faire, cette fois-ci, m'adressant à des spécialistes, je m'abstiens de donner des directives. Faites ce que vous avez à faire avec la Grèce et la Grèce doit le faire avec vous, et les choses iront dans la bonne direction", a déclaré le président de la Commission européenne.
"La Macédoine étudie la possibilité de nommer notre pays par une désignation géographique. Ce problème est au coeur de nos relations avec la Grèce. Nous espérons parvenir à une solution durable, qui respecte la dignité de nos deux peuples", a pour sa part avancé le Premier ministre macédonien.
La résolution de ce différend permettrait à l'ex-république yougsolave de Macédoine de débloquer le processus d'intégration du pays à l'Union européenne.
"D'après certains analystes ici à Skopje, si l'Occident s'intéresse particulièrement à l'ex-république yougoslave de Macédoine récemment, c'est parce qu'il a compris que la stabilité et la sécurité de l'Europe passe par les Balkans", souligne Symela Touchtidou, notre envoyée spéciale à Skopje.