Crise gouvernementale en Slovénie, Miro Cerar démissionne

Multiplications des grèves et des revendications sociales, désaveu de la cour suprême...
En Slovénie, le Premier ministre a jeté l'éponge.
Miro Cerar, issu du centre gauche, a annoncé sa démission mercredi soir après la remise en cause d'un projet majeur d'infrastructure. La cour suprême vient en effet d'annuler le référendum gouvernemental qui aurait permis la construction d'une nouvelle voie ferrée pour desservir le seul grand port commercial slovène. Un projet phare d'une coalition en fin de mandat, estimé à plus d'un milliard d'euros.
La cour suprême reproche au gouvernement d'avoir financé la campagne du référendum avec des fonds publics et d'avoir donc manqué de neutralité.
Miro Cerar était au pouvoir depuis 2014 à la tête d'un tout nouveau parti. C'est désormais au chef de l'Etat de décider ou non d'élections anticipées, les législatives sont prévues en juin prochain.
Les électeurs slovènes avaient approuvé le projet à 53,7 % lors de ce référendum organisé en septembre 2017.
En démissionnant, Miro Cerar a déclaré : "Les forces du passé ne nous permettent pas de travailler pour les générations futures."