Réélection attendue d'Al-Sissi en Egypte

Réélection attendue d'Al-Sissi en Egypte
Tous droits réservés REUTERS/Mohamed Abd El Ghany
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Par Euronews
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Tous les candidats qui se présentaient face au général se sont retirés de la course, sauf un, en vue du scrutin qui se tiendra dès lundi.

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Près de 60 millions d'Egyptiens sont appelés aux urnes à partir de lundi, pour élire leur prochain Président.

Des électeurs qui endurent depuis deux ans une crise économique profonde et une inflation galopante.

Mais le suspense semble limité : l'actuel chef de l'Etat, le général al-Sissi, brigue un nouveau mandat, alors que tous ses concurrents ont jeté l'éponge, à une exception près.

"Je veux que les prix baissent. Ils sont trop élevés!", explique Karam, vendeur. "Les citoyens souffrent alors que les salaires restent au même niveau. Mais Sissi, c'est le meilleur Président que l'Egypte ait eu et nous voulons de la sécurité".

"Les infrastructures d'un pays, ce ne sont pas seulement des maisons et des ponts", estime Um Omar, "mais aussi accompagner des jeunes qui sont diplômés, mais qui n'ont pas d'emploi".

Selon Shérif, chauffeur de taxi, "le problème, c'est qu'il y a deux camps, l'un veut Sissi et l'autre pas, mais s'il n'y a pas de lien entre ces deux camps, le pays sera à l'arrêt. Le problème principal, ce sont les gens, il faut développer une culture de l'interaction entre eux".

De nombreux électeurs espèrent que la victoire attendue d'al Sissi sera bénéfique à l'économie du pays, toujours à la peine. Malgré des réformes drastiques, aucune amélioration concrète ne se fait sentir par les familles aux revenus modestes.

"Participer à ces élections me semble être une bonne chose", indique Karim, étudiant. "Je voterai parce que je veux exprimer mon avis, même si je vais déchirer mon bulletin de vote".

"La classe moyenne, qui ne souffre pas vraiment la hausse des prix, va voter en masse", selon Alma, aussi étudiante. "Mais la classe populaire, qui subit l'inflation de plein fouet, pourrait ne pas participer ou presque, ou leur vote pourrait être invalidé, parce qu'ils ne partagent pas le même avis sur le Président al-Sissi.

L'issue du scrutin semble courue d'avance. Moussa Mostafa Moussa, qui fait figure d'opposant face au général al Sissi, était aussi l'un de ses anciens soutiens. L'enjeu se situe davantage du côté du taux de participation, qui s'annonce peu élevé.

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