SNCF : un mardi noir dans les gares

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Par Euronews
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Les principaux syndicats des cheminots appellent à deux jours sur cinq de grève à partir d'aujourdh'ui.

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Une grève de trois mois. C'est ce qui attend les usagers de train, en France. Trois des quatre principaux syndicats des cheminots appellent à deux jours sur cinq de grève à partir de ce lundi soir. L'autre a déposé un préavis de grève illimitée reconductible chaque 24 heures.

D'après les premières estimations, près d'un employé sur deux sera en grève ce mardi, plus de 75 % des conducteurs de train. Résultat : à peine un TGV sur huit devrait circuler. "Il y aura des lignes fermées", a même averti le PDG de la SNCF Guillaume Pepy ce dimanche.

Les cheminots s'opposent à la réforme de l'opérateur public des chemins de fer, la SNCF, vue comme une étape de sa privatisation. Ils dénoncent l'absence de concertation avec la ministre des transports Elisabeth Borne, malgré une phase de concertation de deux mois lancée début mars.

Le texte de loi, qui devrait en grande partie être adopté par ordonnances, prévoit l'ouverture du réseau ferroviaire aux entreprises concurrentes, le changement de statut de la SNCF et la suppression du régime des cheminots pour les futurs employés.

Ce dernier élément est le principal point d'achoppement : il garantissait aux 140 000 salariés de la SNCF un emploi à vie, une retraite à 53 ans (conducteurs) ou 57 ans et la gratuité des voyages.

La Commission européenne, avec l'accord des Etats membres, impose la libéralisation des rails en 2020 dans les 27 pays afin d'harmoniser le marché du transport.

Cette ouverture est effective depuis plus de 20 ans en Allemagne, où les opérateurs privés assurent un quart des trains de voyageurs. Les autres sont toujours ceux de la Deutsche Bahn (DB).

L'Italie est présentée comme un modèle de réussite : depuis la libéralisation au début des années 2000, les prix ont fortement baissé sur les lignes à grande vitesse, dont le marché a doublé. Mais les petites lignes sont délaissées.

Situation moins favorable au Royaume-Uni, où après 25 ans de privatisation, le parti travailliste a inscrit dans son manifeste la "renationalisation" du rail. Les trains sont jugés trop chers, trop lents, et trop remplis.

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