"Nous croyons que la démocratie et la presse libre peuvent exister en Hongrie et nous espérons pouvoir revenir", telle a été la phrase d’adieu, ce mardi, des journalistes du quotidien Magyar Nemzet.
Le Magyar Nemzet cesse sa publication, officiellement pour raisons financières. Il était l’un des derniers piliers de la presse d’opposition en Hongrie et son propriétaire l’oligarque, Lajos Simicska, l’ennemi juré de Viktor Viktor Orban, Premier ministre controversé, mais tout juste réélu pour un troisième mandat.
"Si les Hongrois avaient compris qu'on les roule dans la farine et combien ce gouvernement est hypocrite, ils ne lui auraient pas offert autant de voix et un mandat aussi stupéfiant. Cela aurait été le signe que le pays réalisait que la campagne anti-migrant et le cas de Georges Soros ne sont en réalité que des purs produits politiques", estime Zsombor György, le rédacteur en chef adjoint du Magyar Nemzet.
La radio Lanchid met, elle aussi, un terme à ses programmes. Seule la chaîne de télévision, Hir TV, semble, pour le moment, épargnée. Elle doit être néanmoins restructurée.
Andrea Hajagos, euronews :
"Le Magyar Nemzet est apparu en Hongrie il y a 80 ans. Le Népszabadság, un autre quotidien lui aussi très connu, a mis la clef sous la porte il y a un an et demi".