Le Premier ministre canadien a proposé aux députés français une alliance progressiste pour contrer les populismes.
Le Premier ministre du Canada a été accueilli ce mardi à l'Assemblée Nationale française. Justin Trudeau s'est présenté en meneur d'un pays qui s'affirme à une époque ou certains sont tentés de s'opposer.
Le dirigeant a développé son approche progressiste des libertés, de l’environnement et surtout du commerce, devant les députés qui ratifieront bientôt le CETA, accord de libre échange qui lie provisoirement son pays à l'UE depuis le mois de septembre dernier.
"En 2017, avec seulement quatre mois d’impulsion donnés par le CET, les importations au Canada en provenance de la France on augmenté de 4 %. Dans les secteurs agricoles et agroalimentaires, on atteint une augmentation de 8 %. Les investissements canadiens en France ont quant à eux augmenté de 23 % l'an dernier", s'est félicité l'homme fort d'Ottawa.
Autour des sourires charmés des élus de la majorité et des membres du gouvernement d’Édouard Philippe, Justin Trudeau a du affronter les grimaces des Républicains et de la gauche, alors qu'il vantait un texte très critiqué en France.
"Mais posons nous la question : si la France n'arrive pas à ratifier un accord de libre-échange avec le Canada, avec quel pays imaginez-vous pouvoir le faire ?" a lancé M. Trudeau sous les applaudissements.
Le Canada a appuyé "sans hésitation" l'action militaire de la France, des États-Unis et du Royaume-Uni en Syrie, a insisté Justin Trudeau, rappelant que le Canada se joindra bientôt à la mission des Nations unies au Mali, aux côtés des soldats français de l'opération Barkhane.
Justin Trudeau s'est par ailleurs posé en défenseur de la francophonie, une langue que "le Canada, et notamment le Québec, s’est profondément engagé à la garder vivante".
C'est la première fois qu'un dirigeant canadien s'exprimait au Palais Bourbon.