Un scrutin dont devraient sortir vainqueurs les partis traditionnels malgré l'introduction de la proportionnelle
Ce sont les premières élections législatives au Liban depuis neuf ans. 3,7 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour renouveler un parlement qui compte 128 sièges. Un scrutin sous haute sécurité dans un pays qui reste marqué par les divisions confessionnelles et que la guerre dans la Syrie voisine menace de déstabiliser. C'est d'ailleurs la raison qui avait été invoquée pour prolonger le mandat du parlement actuel à trois reprises, en 2013, 2014 et 2017.
Si de nouvelles formations issues de la société civile tentent aujourd'hui une percée, grâce à l'introduction de la proportionnelle, les partis traditionnels devraient toutefois continuer à dominer la vie politique, favorisés par une répartition des sièges en fonction des communautés religieuses.
Le Hezbollah chiite est ainsi donné favori. Il partage actuellement le pouvoir avec les représentants sunnites et chrétiens.
Un équilibre précaire dans un pays à l'économie en berne, où les coupures d'électricité, la pénurie d'eau et le dysfonctionnement des services publics exaspèrent la population.