Des manifestants ont défilé à Buenos Aires pour rejeter l'initiative du gouvernement qui a demandé l'aide du FMI
Non à l'aide du FMI. C'était en substance le mot d'ordre des Argentins venus manifester devant les portes du parlement à Buenos Aires. Alors que le peso a chuté de 10% en un mois sous le coup des attaques spéculatives, le gouvernement a augmenté les taxes sur les produits de base et demandé l'aide financière du Fonds monétaire international. Pour ces manifestants, la pire des solutions.
"Cet argent qui viendra de l'extérieur ne résoudra pas les problèmes, a martelé un manifestant_. Ça ne fera que créer une dette qui sera ensuite impossible à rembourser et nous revivrons ce que nous avons déjà vécu."_
Au début des années 2000, l'Argentine à laquelle le FMI avait imposé sept plans d'austérité était tombée en défaut de paiement. Un véritable traumatisme national dans la troisième économie d'Amérique latine, marquée par les crises cycliques qui mêlent hyperinflation et dévaluation.