Venezuela : dernière ligne droite avant la présidentielle

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Par Audrey Tilve avec AFP
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Maduro reste convaincu de sa victoire

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A deux jours de l'élection présidentielle dans un Venezuela exsangue, Nicolas Maduro est presque assuré de conserver son fauteuil. L'homme fort du pays a donné ses derniers meetings à grand renfort de reggaeton et de stars, à l'image d'un Diego Maradona se trémoussant, le drapeau national en main. Batailleur, le leader socialiste, au pouvoir depuis 19 ans, a entonné le refrain de la conspiration.

"Ils m'enlèvent le pouvoir d'agir contre la mafia criminelle de l'économie, cette mafia écrasante, et la possiblité de faire tout ce que je veux faire avec le pouvoir que vous devez me donner, s'est-il exclamé devant ses partisans_. Je vous demande de me donner le pouvoir !"_

Et à en croire les instituts de sondage, il devrait l'obtenir. C'est là toute la contradiction vénézuélienne. Maduro, désapprouvé par 75% de la population, est donné favori, les Vénézuéliens s'étant détournés de cette campagne, bien plus préoccupés à survivre au quotidien.

Il faut dire que les adversaires sont rares, la coalition d'opposition ayant décidé de boycotter l'élection. Henri Falcon, un chaviste dissident, s'est malgré tout porté candidat. Il se dispute le vote sanction avec le pasteur évangélique Javier Bertucci.

"Nous n'allons pas rester les bras croisés parce qu'il faut sortir défendre le Venezuela, s'est écrié Henri Falcon lors de son dernier meeting. Et moi d'ici, je dis à Nicolas Maduro : le peuple veut que tu ailles te faire voir Maduro, parce que tu as fait beaucoup de mal au Venezuela !"

Frappé par l'effondrement des cours du pétrole en 2014, le pays a plongé dans une crise qui a vu son PIB fondre de moitié et l'inflation s'envoler à 13.800%. Les privations sont telles que beaucoup vivent des programmes sociaux et craignent d'en être privés si Maduro n'est pas réélu.

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