Venezuela : une élection présidentielle sans suspense

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Tous droits réservés REUTERS/Carlos Garcia Rawlins
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Par Euronews avec AFP
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Avec le boycott de la coalition d'opposition, Nicolas Maduro est le grand favori de l'élection ce dimanche. Le président sortant fait pourtant face à un taux d'impopularité record dans un pays au bord de l'implosion.

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"Ta voix décide : les votes ou les balles" : voilà ce qu'a déclaré Nicolas Maduro à la sortie du bureau de vote.

Le président du Venezuela, candidat à sa propre succession, est le grand favori de l'élection ce dimanche. Un scrutin sous haute tension, non reconnu par une partie de la communauté internationale et boycotté par la coalition d'opposition.

Le président socialiste sortant brigue un second mandat malgré un taux d'impopularité record : 75% des Vénézuéliens désapprouvent sa gestion alors que leur pays, rongé par l'inflation, est au bord de la faillite.

Face à Maduro, deux autres candidats pour cette élection à un tour : Henri Falcon, ancien membre du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) qui s'est présenté malgré le boycott, et Javier Bertucci, pasteur évangélique et candidat issu de la société civile.

Dans les rues de Caracas et ailleurs dans le pays, un lourd dispositif de sécurité a été déployé pour encadrer la présidentielle avec quelque 300 000 militaires et policiers. Nicolas Maduro tient surtout à éviter les manifestations d'opposants qui viendraient ternir son image.

Le mandat du président est de six ans, le prochain doit commencer en janvier 2019.

"Maduro dehors"

L'opposition accuse le chef de l'Etat de "clientélisme" et de contrôle social en promettant des primes au vote aux détenteurs du "carnet de la patrie", carte qui permet de bénéficier des programmes sociaux. Samedi, la présidente du Conseil national électoral (CNE), Tibisay Lucena, a toutefois exclu la possibilité que des électeurs aient pu être achetés.

"Maduro dehors", c'est le mot d'ordre de la centaine de manifestations prévues dimanche à travers le monde dans les villes où résident des Vénézuéliens, à annoncé la Plateforme de l'unité démocratique (MUD).

Outre l'opposition, les Etats-Unis, l'Union européenne et le groupe de Lima, une alliance de 14 pays d'Amérique et des Caraïbes qui dénonce la radicalisation du gouvernement de Caracas, rejette ce scrutin qu'elle juge ni démocratique, ni libre, ni transparent.

Tous accusent également Maduro de saper la démocratie. Quatre mois de manifestations quasi quotidiennes de l'opposition qui ont fait 125 morts à la mi-2017, ont été écartés d'un revers de main avec la mise en place d'une assemblée constituante, toute puissante arme politique au service du camp au pouvoir.

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