Les Irlandais veulent-ils légaliser l'avortement ?

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Tous droits réservés REUTERS/Clodagh Kilcoyne
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Par Euronews
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En République d'Irlande, un référendum historique se tient ce vendredi 25 mai. Les citoyens doivent décider s'ils sont pour ou contre l'abrogation d'un amendement qui empêche la régularisation de l'IVG depuis 35 ans.

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En Irlande, deux camps s'affrontent à coup de mots et s'apprêtent à participer à un référendum historique pour le pays.

Ce vendredi 25 mai, les citoyens votent pour ou contre l'abrogation du 8ème amendement de la Constitution irlandaise qui empêche la régularisation de l'avortement.

"Je me suis disputée avec la marraine de mon fils, cela fait un an qu'on ne se parle plus. Car c'est une infirmière et elle va voter "oui', alors que je vote "non"... Cela nous a divisé, on n'a plus du tout de contact", raconte une jeune mère Irlandaise.

Face à un mouvement pro-vie très puissant et soutenu par l'Eglise catholique, les défenseurs de l'avortement réclament une légifération sur la question. L'objectif : mettre fin à cet amendement qui défend depuis 1983 "le droit à la vie de l'enfant à naître", au même titre que celui de la mère.

Amy Callahan, mère de famille et militante du "oui" à l'abrogation, a dû aller avorter au Royaume-Uni lorsqu'elle a découvert une grave malformation de son bébé pendant la grossesse :

"Dans des cas extrêmes comme le mien, quand on a diagnostiqué que mon bébé n'avait quasiment pas de cerveau et que le liquide amniotique allait détruire son cerveau jusqu'à ce qu'il meurt, je pensais vraiment qu'on m'aiderait plus que ça."

Les "pro-life" défendent de leur côté le "droit à la vie", coûte que coûte.

"_Nous devons nous rendre compte des conséquences de nos choix. De quel choix parle-t-on ? Le choix de mettre fin à une vie humaine unique. _Je ne pense pas que ce soit un choix raisonnable", commente Vicky Wall, militante du "Non" à l'abrogation.

Le référendum s'annonce serré en République d'Irlande. Si le "oui" à l'abrogation l'emportait, le gouvernement pourrait autoriser l'IVG jusqu'à la douzième semaine de grossesse.

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