Le gouvernement veut interdire les avortements en cas de malformation du fœtus et les femmes retournent dans la rue.
Un "vendredi noir" pour disposer de son corps en Pologne. Un nouveau projet de loi vise à durcir la législation anti-avortement, qui est déjà l'une des plus dures d'Europe. Le gouvernement souhaite interdire l'avortement en cas de malformation du fœtus, ce qui représente 90% des interruptions de grossesse en Pologne.
Des milliers de femmes ont répondu ce vendredi par la grève et par la manifestation devant le Parlement de Varsovie ou a été présenté le projet de loi ce lundi.
"Nous n'admettons pas que la Pologne soit dirigée par une secte, qui tolère dans ses rangs les pédophiles, mais ne tolère pas les femmes qui veulent disposer de leur vie", lance une manifestante.
"J'ai fait la route jusqu'à Varsovie pour dire haut et fort que je n'aime pas les projets du parti Loi et Justice, je n'aime pas le fait que Kaczynski et ses soldats imposent leurs conditions, on ne se laissera pas faire", promet une autre femme au micro.
L'histoire semble se répéter : en 2016, les associations féministes étaient parvenues à faire retirer l'interdiction totale d'avortée, à l'époque soutenue par l'Eglise catholique.