Un désastre humanitaire redouté au Yémen

Les ONG redoutent plus que jamais une aggravation de la crise humanitaire au Yémen.
Ce mercredi, les forces pro-gouvernementales ont annoncé avoir repris le contrôle de l'aéroport d'Hodeïda, des mains des rebelles Houthis. D'après l'ONU, plus de 5000 familles ont fui les combats pour sauver leur vie, depuis le début de l'offensive, lancée il y a plus d'une semaine par les forces yéménites, avec l'appui de la coalition menée par l'Arabie Saoudite.
Hodeïda est une ville stratégique, qui reste le point d'entrée de l'aide humanitaire, et par où transitent les deux tiers des importations.
Des familles ont quitté le village de Manzar, près de l'aéroport, pour trouver refuge dans une école située à une dizaine de kilomètres. Mais leur avenir reste incertain.
"Les opérations de distribution de nourriture sont en cours", explique Abeer Etefa, porte-parole du Programme alimentaire Mondial au Yémen, "nous espérons que le port va continuer à fonctionner, c'est une bouée de sauvetage, pas seulement pour les habitants de Hodeida, mais pour beaucoup de gens au Yémen. 70 % de l'aide humanitaire passe par ce port".
Dans ce pays de 27 millions d'habitants, près des deux tiers de la population compte sur l'aide humanitaire, et plus de 8 millions de vies sont directement menacées par la famine.