Dopage: la bataille a commencé pour la future présidence de l'AMA

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Un an avant le vote final, les manœuvres ont commencé autour de la future présidence de l'Agence mondiale antidopage (AMA), qui a dû gérer ces dernières années la plus grave crise de l'histoire du sport avec la Russie. Seule certitude, selon le principe de présidence tournante, c'est un candidat issu des gouvernements qui sortira du lot à l'automne 2019, après deux mandats où l'institution a été gérée par l’Écossais Craig Reedie, un représentant du monde sportif, c'est-à-dire le Comité international olympique (CIO) et les fédérations sportives internationales. Première à se lancer dans la course en mai dernier, l'actuelle vice-présidente de l'agence, la ministre norvégienne Linda Helleland, 40 ans, promet d'incarner la rupture et de taper du poing sur la table face au mouvement sportif, après les scandales qui ont touché la fédération internationale d'athlétisme (IAAF) et celle de biathlon (IBU), sur fond de dopage institutionnel en Russie. Lors d'un discours enflammé à Lausanne, en mars, elle avait appelé à "sortir des conflits d'intérêts" qui minent certaines institutions sportives dans la lutte antidopage. Puis en mai, sur la BBC, à renforcer le poids des gouvernements vis-à-vis du mouvement olympique. Quelques jours auparavant, sa demande pour lancer un audit indépendant sur la gestion de la crise russe avait été retoquée lors d'un comité exécutif de l'AMA. - "Impasse" russe - Linda Helleland pourra-t-elle faire le consensus ? Elle n'est en tout cas plus la seule à faire campagne. Mardi, le ministre polonais des Sports et membre du comité exécutif de l'AMA, l'ancien athlète Witold Banka, 33 ans, a annoncé sa candidature à son tour, en prônant l'apaisement dans un entretien à l'AFP. "L'AMA est en train de perdre son unité", a expliqué l'ancien spécialiste du 400 m. "Je veux construire des ponts entre les gouvernements et le mouvement sportif, et trouver des compromis. L'AMA a été créée (en 1999) parce que chacun de son côté avait échoué", a expliqué à l'AFP le ministre polonais, ancien spécialiste du 400 m. Dans son programme, il propose de créer un fonds de solidarité indépendant de l'AMA, abondé par les sponsors, les fédérations sportives et les gouvernements, pour renforcer les systèmes antidopage dans les pays où ils sont le plus faible. Il prône aussi le développement des laboratoires d'analyses accrédités par l'AMA, pour rééquilibrer leur répartition géographique face à leur forte concentration en Europe et rendre les contrôles moins chers, donc plus nombreux. Le ministre polonais appelle aussi à "une solution de long terme avec la Russie" évoquant une "impasse". Moscou refuse toujours d'accepter publiquement les conclusions de l'enquête McLaren sur l'existence entre 2011 et 2015 d'un système institutionnel de dopage impliquant l’État, l'une des deux dernières conditions fixées par l'AMA pour lever la suspension de l'agence russe antidopage Rusada. - Fissures - "Je ne pense pas que ces conditions soient réalistes. Mais il faut s'assurer que le système antidopage russe soit de nouveau fiable (...) nous devons donc nous entendre pour de nouveaux critères, plus opérationnels, mesurables et objectifs", explique le ministre polonais. Sur le sujet russe, l'unité de l'AMA s'était fissurée lors de son dernier conseil de fondation, le 17 mai à Montréal, entre les représentants du mouvement olympique, favorables à une position plus souple, et des membres de gouvernements partisans de la fermeté. Dans ce contexte, la campagne pour la nouvelle présidence de l'agence laisse présager une rude bataille en coulisses. "Nous n'avons pas voix au chapitre et ce n'est pas à nous de décider, c'est aux gouvernements de le faire cette fois-ci. Mais nous espérons qu''il y aura des discussions avec nous", explique, sous couvert d'anonymat, un représentant de fédération sportive internationale. "Et ce sera extrêmement important d'avoir un président qui sache faire l'unité", ajoute cet acteur, pas franchement emballé par la candidate norvégienne. Un autre nom a circulé, celui de l'ancienne ministre française des Sports, Valérie Fourneyron, qui a récemment pris la présidence de la nouvelle structure de contrôles antidopage, l'Agence de contrôle internationale (ACI). L'ancienne ministre a déclaré début juin dans L’Équipe qu'elle voulait se consacrer à sa nouvelle tache.

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