Retour au calme transatlantique

Les présidents de la Commission européenne et des Etats-Unis
Les présidents de la Commission européenne et des Etats-Unis Tous droits réservés REUTERS/Joshua Roberts
Par Grégoire Lory
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L’UE et les Etats-Unis affichent leur volonté de travailler ensemble afin de renforcer le libre-échange.

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C'est le soulagement en Europe au lendemain de la rencontre, mercredi, entre les présidents de la Commission européenne et des Etats-Unis. Jean-Claude Juncker et Donald Trump se sont entendus pour favoriser le libre-échange transatlantique. Sans donner de détails sur la diminution des droits douanes cette annonce a tout de même une portée symbolique. "C'est vraiment la première fois que cette administration et que le président affirment que le commerce peut être gagnant pour chacun, que le commerce entre les Etats-Unis et l'Union peut être positif pour les deux parties. Auparavant il y avait une tendance à voir le commerce avec un gagnant et un perdant, avec les Etats-Unis pour victime", insiste Peter Rashish de la Johns Hopkins University.

L'Union européenne compte ainsi acheter davantage de soja américain. Mais les analystes tempèrent cette annonce. Ils soulignent que les 28 se fournissent déjà fortement depuis plusieurs semaines auprès des Etats-Unis. Si le ministre français des Finances salue l'entente transatlantique, Bruno Le Maire attend des clarifications et prévient que l'agriculture doit rester hors de ces discussions. 

Les négociations devront mettre fin aux tensions sur l'acier et l'aluminium ainsi que les représailles décidées par les 28. La menace de Donald Trump de taxer les importations de voitures européennes est pour l’instant ajournée. L’ancien directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) souligne la stratégie adoptée par le président de la Commission. Jean-Claude Juncker "n'est pas venu à Washington les mains vides, il n'est pas venu avec des concessions de l'Union mais il est venu avec le résultat d'entretiens avec les Chinois", détaille Pascal Lamy. Dès lors l’Union "se place aux côtés des Etats-Unis pour faire pression sur la Chine et elle se place aux côtés de la Chine pour faire pression sur les Etats-Unis", ajoute l’ancien Commissaire européen. Si les esprits semblent se calmer, l'imprévisibilité du président américain pourrait cependant détruire l'entente affichée.

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