La vanille de Madagascar, une épice de luxe convoitée

La vanille de Madagascar, une épice de luxe convoitée
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Par Pierre Michaud
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La flambée des prix mondiaux de la vanille a attiré une vague de criminalité sans précédent sur l'île de Madagascar, premier producteur mondial de l'épice.

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Un pistolet de fortune et une lance à la main, Jao Nasaina patrouille, comme chaque jour, chaque nuit, dans son petit coin de jungle au nord-est de Madagascar, l'île géante de l'Océan Indien.

Il chasse les voleurs de vanille qui hantent la Sava, la capitale mondiale de la vanille. L'an passé, lui comme beaucoup d'autres cultivateurs s'est fait dérober l'essentiel de sa récolte.

"Ils coupent les plants de vanille et les gousses, ils les coupent et les mettent dans des sacs, je suis donc devenu plus vigilant et cette année j'ai acheté une lance et un petit fusil pour me protéger et protéger ma ferme."

Madagascar est loin devant l'Indonésie, le producteur numéro un de vanille au monde. Les cultivateurs malgaches comme Jao produisent chaque année jusqu'à 6 000 tonnes de vanille verte. L'île exporte 1 600 tonnes de fèves transformées. Un marché qui pèse près de 600 millions d'euros.

La demande grandissante du marché de luxe pour la vanille naturelle a dopé les prix, parfois plus de 500 euros le kilo, avec un effet pervers, l'épice devenant inaccessible pour de nombreux acheteurs, beaucoup s'en sont détournés. La vague de criminalité a également poussé les agriculteurs à précipiter la récolte avec des conséquences catastrophiques sur la qualité du produit.

En stabilisant le prix de la vanille et en protégeant mieux ses forêts, Madagascar entend préserver l'une de ses plus belles richesses naturelles.

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