Russie: accusée d'"extrémisme", deux ado sortent de prison

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La justice russe a ordonné jeudi l'assignation à résidence de deux adolescentes accusées d'"extrémisme" et emprisonnées depuis près de cinq mois, au lendemain d'une manifestation de soutien à Moscou.

Le tribunal Dorogomilovski de Moscou a décidé de "satisfaire à la requête des enquêteurs et d'assigner à résidence" Anna Pavlikova, 18 ans, en détention provisoire depuis son arrestation en mars alors qu'elle était encore mineure, a annoncé la juge Irina Devaïeva, citée par l'agence publique RIA Novosti.

Plus tard dans la journée, le même tribunal a pris une décision similaire à l'encontre de Maria Doubovik, 19 ans.

Les deux jeunes femmes sont accusées d'avoir créé une "organisation extrémiste", qui avait été infiltrée par des agents des services de sécurité russes.

Elles risquent jusqu'à 12 ans de prison, la Cour suprême russe ayant abaissé la responsabilité pénale à 16 ans pour les accusations "d'extrémisme".

Leur affaire a été brandie comme un symbole tandis que se multiplient les poursuites contre des internautes, parfois très jeunes en Russie, pour des publications jugées "extrémistes" sur les réseaux sociaux, même lorsqu'il s'agit de partages ou de "likes".

Mercredi soir, plusieurs centaines de personnes, peluches en mains, avaient défilé à Moscou sous une pluie battante pour exiger la remise en liberté des deux adolescentes ou au moins leur assignation à résidence. Les manifestants dénonçaient une affaire montée de toutes pièces, s'inquiétant d'une répression croissante, selon eux, du pouvoir visant la jeunesse.

A quelques heures du défilé, les enquêteurs avaient annoncé leur intention de demander à la justice de remettre en liberté Anna Pavlikova et Maria Doubovik et de les assigner à résidence.

Pendant leur détention, la santé des deux adolescentes s'est détériorée. Selon leurs avocats et proches, Anna souffre de crises de panique, de maladies inflammatoires et d'une perte partielle de l'ouïe, tandis qu'une tumeur a été découverte chez Maria.

L'avocat de l'une des deux jeunes femmes a déclaré a l'AFP que les agents des services de sécurité russes avaient eux-mêmes poussé à la création du groupe qualifié d’extrémiste et qu'ils n'avaient pas pu être contactés depuis l'arrestation des membres du groupe.

Le but de l'organisation était de "redonner sa gloire d'antan à la Russie" et de proposer des financements pour des formations au maniement d'armes, a ajouté Maxim Pashkov.

Selon lui, les huit personnes arrêtées, âgées de 17 à 30 ans, se plaignaient simplement de l'état de la Russie, sans réelle volonté d'agir.

L'an dernier, des dizaines de milliers de jeunes avaient manifesté contre le pouvoir à l'appel de l'opposant Alexeï Navalny, très actif sur les réseaux sociaux.

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