Procès de son ex-chef de campagne: Trump dénonce "un jour très triste"

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Le président américain Donald Trump a dénoncé vendredi "un jour très triste" en commentant le procès, dont les délibérations ont été suspendues jusqu'à lundi faute de verdict, de son ex-chef de campagne, Paul Manafort, accusé de fraudes bancaire et fiscale

Après deux jours de réunion à huis clos, les 12 jurés ne sont pas parvenus à une décision dans le premier procès émanant de l'enquête du procureur spécial Robert Mueller, qui porte notamment sur les soupçons de collusion en 2016 entre son équipe de campagne et Moscou.

Les délibérations reprendront lundi à 09H30 (13H30 GMT) au tribunal d'Alexandria, en banlieue de Washington.

Incarcéré depuis le mois de juin, Paul Manafort, 69 ans, est apparu plus fatigué, les tempes blanchies mais toujours vêtu d'un élégant costume apporté par ses proches.

Voyant un bon signe dans la prolongation des délibérations, ses avocats se sont montrés confiants, souriant et plaisantant avec l'épouse de l'accusé.

Ex-consultant politique et lobbyiste de renom, Paul Manafort est jugé depuis le 31 juillet pour fraudes fiscale et bancaire --entre 2010 et 2014-- liées aux dizaines de millions de dollars tirées de ses activités de conseil auprès de l'ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch, soutenu par Moscou.

Ces faits concernent donc ses finances personnelles et ne sont pas liés aux soupçons de collusion, mais ils ont été découverts au cours des investigations de l'équipe Mueller.

De quoi enrager le président américain, qui voit dans cette enquête "une chasse aux sorcières". Il est allé jusqu'à critiquer vendredi dans des termes forts la procédure en cours.

"C'est un jour très triste pour notre pays", a-t-il affirmé.

"C'est très triste ce qu'ils ont fait à Paul Manafort", a encore ajouté Donald Trump devant des journalistes, alors que son ex-conseiller risque de finir sa vie en prison.

Interrogé sur la possibilité d'une grâce présidentielle en cas de condamnation, il a répondu: "Je n'en parle pas".

Parmi la trentaine d'individus déjà visés par Robert Mueller, Paul Manafort est le seul Américain à avoir refusé de passer un accord avec la justice pour éviter un procès. Et sa défense n'a présenté aucun témoin face à la vingtaine de personnes appelées à la barre par les procureurs. Des éléments qui conduisent certains observateurs à se demander si Paul Manafort ne compte pas depuis le début sur une grâce.

Paul Manafort "a travaillé pour moi pour une très courte période", a martelé Donald Trump, assurant que c'était "quelqu'un de très bien".

M. Manafort fut son chef de campagne pendant une période-clé, entre mai et août 2016.

- "Menaces" au juge -

"Je ne me doutais pas du tout que ce dossier susciterait autant d'émotions", a confié le juge T.S Ellis, fort de ses 31 ans d'expérience, avant de révéler avoir reçu des menaces et être sous la protection de la police.

Le magistrat répondait alors en audience publique à la demande d'un groupe de médias de lever le secret sur les noms des jurés, six hommes et six femmes.

"J'ai reçu des critiques et des menaces, je peux imaginer que eux aussi en recevraient", a-t-il répondu en rejetant cette demande.

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Après 12 jours de témoignages marqués par les descriptions colorées de vestes en python et peau d'autruche, de riches demeures et de massif de fleurs taillé à l'image de son initiale "M", les jurés doivent trancher, à l'unanimité, sur 18 chefs d'inculpation.

Les procureurs accusent M. Manafort d'avoir sciemment contourné les lois pour s'enrichir en fraudant le fisc américain, puis d'avoir présenté de fausses déclarations à des banques pour obtenir des prêts, lorsque ses revenus se sont asséchés, après la fuite de Viktor Ianoukovitch d'Ukraine en 2014.

Entre 2010 et 2014, il contrôlait 31 comptes non déclarés à l'étranger, par lesquels sont passés plus de 60 millions de dollars, selon les procureurs.

La défense le présente comme un professionnel trop occupé pour s'occuper du menu détail de ses comptes et blâme un ex-adjoint, Rick Gates, témoin vedette du procès.

Ce dernier a plaidé coupable et coopère avec l'équipe Mueller. La défense a attaqué de front sa crédibilité, potentiellement cruciale pour faire pencher le jury d'un côté ou de l'autre.

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