Perquisitions chez l'ex-présidente Cristina Kirchner

Ce mercredi, le Sénat argentin a accepté à l'unanimité de lever une partie de l'immunité parlementaire de Cristina Kirchner permettant à la justice d'effectuer des perquisitions dans ses résidences. L'ancienne présidente de l'Argentine aujourd'hui sénatrice d'opposition est mise en cause dans un vaste scandale appelé les cahiers de la corruption, dans lequel sont impliqués son administration et des grands patrons argentins.
"Je vais être la première sénatrice perquisitionnée. J'ai été la premiere femme presidente et aussi la première sénatrice expulsée du bloc de la majorité. Comme vous pouvez le voir, j'ai la vocation de faire des choses inédites." s'est exclamée Cristina Kirchner.
A l'origine de l'affaire, révélée début août, des cahiers dans lesquels un chauffeur de ministre notait la date, l'heure, le lieu des remises de sacs d'argent provenant d'entreprise du bâtiment, au domicile de ministre ou de madame Kirchner. Devant le Sénat, Mme Kirchner a dénoncé un complot :
"Parce que s'il manquait une chose pour consacrer la persécution politique et l'usage du pouvoir judiciaire comme instrument de persécution politique en Argentine, c'était bien cette affaire", s'est défendue l'ancienne présidente.
Ce mercredi, des dizaines de milliers d'argentins se sont massés devant le parlement à Buenos Aires aux cris de "qu'ils rendent l'argent". Ils réclament notamment la levée complète de l'immunité parlementaire de l'ancienne présidente.