Critiqué, le président iranien Rohani appelle à l'unité

Le président iranien Hassan Rohani à Téhéran, le 8 août 2018
Le président iranien Hassan Rohani à Téhéran, le 8 août 2018 Tous droits réservés ATTA KENARE
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Le président iranien Hassan Rohani a appelé à l'unité samedi, au moment où il est critiqué de toutes parts pour sa gestion des tensions avec les Etats-Unis et de la crise économique.

"Ce n'est pas le moment de se décharger de nos fardeaux sur les épaules de quelqu'un d'autre. Nous devons nous aider les uns les autres", a déclaré le président iranien, un modéré, lors d'un discours prononcé au mausolée de l'imam Khomeini, fondateur de la République islamique, et retransmis par les télévisions.

"Les problèmes économiques et la résistance aux conspirations de l'étranger relèvent de la responsabilité de chacun d'entre nous, a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement de l'accord international visant à limiter le programme nucléaire iranien et ont rétabli de lourdes sanctions contre Téhéran. Même si les Européens, la Chine et la Russie demeurent dans cet accord, plusieurs compagnies européennes ont annoncé qu'elles quittaient l'Iran en raison des sanctions américaines.

L'économie iranienne souffre depuis des mois et la monnaie nationale, le rial, a chuté face au dollar tandis que les prix des denrées alimentaires ne cessent d'augmenter.

Hassan Rohani a vu son électorat, principalement composé d'Iraniens des zones urbaines favorables à des réformes, se détourner de lui tandis que les couches les plus défavorisées de la société ont protesté à plusieurs reprises face au marasme économique.

Les critiques les plus virulentes sont venues des religieux du camp conservateur qui s'est toujours opposé au rapprochement avec l'Occident initié par le président.

Le président a toutefois minimisé les dissensions avec les conservateurs: "Le clergé, les institutions religieuses et le gouvernement sont les uns aux côtés des autres".

Avant d'ajouter un message semblant sonner comme un avertissement: "Personne ne peut marcher dans la mer sans s'attendre à avoir les pieds mouillés".

Le guide suprême, Ali Khamenei, a jugé le 13 août que ceux qui appellent au départ du président "font le jeu des ennemis".

Il a toutefois critiqué le gouvernement pour sa gestion des problèmes actuels de l'Iran.

"Les problèmes de subsistance (que l'Iran affronte) aujourd'hui ne viennent pas de l'extérieur, ils sont internes", avait affirmé l'ayatollah Khamenei.

"Nous sommes conscients de la peine et de la souffrance des gens et tous nos efforts visent à réduire ces problèmes", a insisté Hassan Rohani.

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