Coquilles Saint-Jacques : une pêche à risques

Les pêcheurs britanniques ont appelé ce jeudi leur gouvernement à mieux les protéger après les altercations qui les ont opposés cette semaine à leurs collègues français autour d'un différent sur un gisement de coquilles Saint-Jacques au large des côtes normandes.
Les coquilles Saint-Jacques représentent le troisième poste de pêche des deux pays, derrière le thon jaune et le colin pour la France et derrière le maquereau et le hareng pour les Britanniques.
Au niveau de l'Union européenne, les coquilles Saint-Jacques constituent moins de 2 % de l'ensemble des pêches, loin derrière le hareng et le maquereau.
Mardi, les accrochages se sont déroulés à 12 milles marins des côtes françaises.
C'est une zone riche en coquilles Saint-Jacques où les Britanniques peuvent pêcher librement toute l'année.
Les bateaux français à l'inverse ne peuvent pas pêcher les mollusques en dehors de la période entre le 16 mai et le 30 septembre.
La loi française encadre la période de pêche pour préserver la reproduction des mollusques.
Dimitri Rogoff est le président du Comité régional des pêches de Normandie : "Ce n'est pas parce que la coquille n'est pas encadrée d'un point de vue communautaire qu'il ne faut pas gérer cette ressource. Ce n'est pas une ressource inépuisable. Les coquilles Saint-Jacques restent quelque chose de fragile et sensible. C'est une espèce qu'il faut préserver. C'est une valeur aussi bien côté français que côté anglais. Donc nous avons tout intérêt à la gérer. Plus il y en aura, plus tout le monde gagnera de l'argent."
Côté français le maire du Tréport estime que la tension reste très élevée et que les pêcheurs français et britanniques risquent rapidement de s'affronter à nouveau.