Marie Laguerre, dont l'agression avait suscité l'indignation, appelle chacun à ne pas baisser les yeux face aux violences sexistes.
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Le procès d'une affaire de harcèlement qui avait suscité l'indignation devait débuter ce jeudi en France. Fin juillet, la jeune Marie Laguerre avait été insultée puis frappée en pleine rue à Paris par un inconnu, qui a depuis été identifié et arrêté ce lundi.
Mais son jugement a été reporté au 4 octobre, les juges ayant réclamé une expertise psychiatrique.
L'étudiante de 22 ans, qui a depuis lancé une plateforme en ligne sur le harcèlement intitulée "Nous toutes harcèlement", assurait à son arrivée au tribunal ne pas avoir peur de regarder son agresseur dans les yeux :
"Honnêtement j'ai pas peur de lui, je me sens plus forte que lui, j'ai même pitié pour lui", dit-elle.
Marie Laguerre, qui avait publié les images de son agression sur Facebook fin juillet, encourage chacun à s'engager contre le harcèlement.
"C'est très, très important, de ne pas baisser les yeux, de ne pas regarder ailleurs, c'est important de réagir, parce que voilà, peut-être que vous protégerez une femme de subir… de mourir, tout simplement, ou d'être violée", a déclaré la jeune femme.
Interné en psychiatrie
L'accusé comparaît pour harcèlement sexuel et violences avec arme - en l'occurrence un cendrier ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) inférieure à 8 jours.
L'homme de 25 ans a été arrêté par la police à la sortie d'un hôpital psychiatrique où il avait récemment été interné après avoir jeté des cailloux sur une voiture en tenant des propos incohérents, d'après une source policière.
Toujours d'après cette source, il avait déjà été entendu dans des affaires de violence familiale.