Kosovo-Serbie : un dialogue encore difficile

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Kosovo-Serbie : un dialogue encore difficile

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En 1998, le Kosovo déclarait son indépendance, provoquant l'ire de la Serbie et une nouvelle guerre de l'ex-Yougoslavie. Après des années de crispations, la réduction de l'autonomie de la province kosovare, et la montée en puissance de l'armée de libération du Kosovo, l'UCK, au détriment des albanophones modérés.

De la guérilla, le Kosovo basculait dans la guerre, en mars 1999. L'intervention de l'OTAN fut décisive pour les albanophones. Placé sous protectorat des Nations unies en juin, le Kosovo, a depuis, été reconnu par plus d'une centaine de nations, mais pas par la Serbie.

Pristina et Belgrade ont des relations tendues. La KFOR, force multinationale de protection du Kosovo de l'OTAN, est toujours en place. Mais à présent, la perspective de l'adhésion à l'Union européenne en tête, Serbes et Kosovares vont tenter de surmonter leurs divergences.

Une proposition d'échange de territoire est sur la table. Il s'agirait pour la Serbie de prendre le contrôle du nord du Kosovo en échange de la vallée de Presevo, une zone du sud de la Serbie peuplée d'albanophones.

Naim Rashiti, directeur du Groupe de recherche en politique des Balkans : "Les deux parties ont des positions et des attentes contradictoires. Aujourd'hui, nous allons voir à quel point elles peuvent se rapprocher. Cette idée d'un échange de territoire ne peut fonctionner que si elle inclut une paix plus globale. Une manière européenne de faire la paix pour le Kosovo et la Serbie qui serait visible et facilement mise en oeuvre sans perturbations pour la région des Balkans."

La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a récemment fait savoir qu'elle soutiendrait cet échange de territoires s'il respectait les lois internationales. Et ce, même si des pays comme l'Allemagne, le Luxembourg ou le Royaume-Uni s'inquiètent d'une possible déstabilisation de la région.

Naim Rashiti, directeur du Groupe de recherche en politique des Balkans : "Ce n’est que lorsque le Kosovo et la Serbie auront réglé leurs différends qu’ils pourront reprendre leur adhésion à l’Europe. Avec l’évolution rapide de l’Europe, avec le Brexit, avec l’évolution rapide du contexte international, le Kosovo et la Serbie voient l’an prochain comme une chance de clore ce chapitre, leur conflit, et d'aller de l'avant."

Le chef du gouvernement du Kosovo, ancien membre de l'UCK, Ramush Haradinaj, considéré comme criminel de guerre par la Serbie, présentera son plan d'échange de terres au président serbe Aleksandar Vucic pendant son séjour à Bruxelles.

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