Bordeaux: Plasil, le papy qui fait de la résistance

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Les années n'ont que peu de prise sur le milieu vétéran tchèque Jaroslav Plasil. A 36 ans, il est redevenu depuis février la sentinelle exemplaire et quasi inamovible de Bordeaux après une période difficile sous l'ère Gourvennec.

Jeudi, face au Slavia Prague pour la première journée de la phase de poules (groupe C) de la Ligue Europa, celui qui a déjà dix titularisations au compteur n'est cependant pas certain d'enchaîner, au regard du calendrier à venir des Girondins (6 matches programmés en 18 jours). Le Brésilien Otavio est pressenti.

Mais peu importe. Plasil refuse de se projeter. "Je profite. Je ne me pose pas la question. Certains se demandent: +Comment est-ce possible qu'il joue encore ?+ Chacun a son avis, moi ça ne m'intéresse pas, je ne lis rien, je fais ce que j'aime. Dans un coin de ma tête, j'ai mon idée", dit-il.

Le match contre Prague ne l'interpelle pas. Pour le symbole, on repassera. "Ça ne m'a rien fait", coupe le joueur, qui était déjà retourné dans son pays natal il y a 13 ans avec Monaco. A l'époque, il avait maté le même Slavia, le club de cœur de son père (2-0) dans la défunte Coupe de l'UEFA.

Les "quelques années compliquées vécues en sélection (103 de 2004 à 2016)", pourraient expliquer son détachement patriotique. Mais il n'y a pas que ça.

"Les gens là-bas pensent que je suis parti (à Monaco en 2003) à 18 ans pour l'argent" après seulement quatre matches disputés en pro avec le Hradec Kralové. "Forcément, il y avait un peu de ça", admet-il. "A Monaco, il y avait des joueurs qui sortaient du centre de formation. Tu te dis, c'est incroyable. Je suis parti pour progresser plus vite", insiste-t-il.

- Renaissance -

Les débuts n'ont pas été simples. Apprentissage express, certes. Mais blessure express aussi. Après six mois seulement de présence, un an sans jouer. "Quand on passe par des moments compliqués, on travaille encore plus. On a envie de tout donner pour ne pas regretter". Et "on cogite", se souvient le joueur.

Quinze ans plus tard, Plasil, arrivé en Gironde en 2009, a de nouveau cogité. Non pas à cause d'une blessure mais parce qu'il avait été relégué dans la hiérarchie des milieux bordelais par Jocelyn Gourvennec.

"Quand on est +habitué+ à jouer assez régulièrement (34 matches de moyenne par saison), oui ça donne un coup au moral, constate-t-il, admettant les aléas d'une carrière. "On rencontre beaucoup d'entraîneurs. Il y en a qui te font confiance, d'autres qui te font moins confiance, certains jamais confiance. Cela fait partie du football".

Il n'avait alors eu droit qu'à cinq titularisations en 25 matches disputés. "Le début était assez compliqué mais j'ai travaillé au maximum, à l'entraînement notamment, pour montrer que j'étais présent. Je pouvais me regarder dans la glace".

Ce polyglotte --sept langues-- ne s'était jamais découragé. Surtout, celui qui a aussi joué à Osasuna (Liga) et Catane (Serie A) a trouvé un échappatoire. Lui qui faisait déjà office de lien entre toutes les nationalités dans le vestiaire a passé ses diplômes d'entraîneur, pris en main une équipe du centre de formation "pour essayer de transmettre" ce qu'il a "appris".

Puis en janvier, l'Uruguayen Gustavo Poyet a remplacé Gourvennec. Et telle une renaissance, il est redevenu indiscutable. "Il montre tous les jours aux autres ce qu'il faut faire, comment il faut le faire, pourquoi il faut le faire. C'est le joueur qui me comprend le mieux", avait assuré Poyet en mai dernier.

L'intérimaire Éric Bedouet, qui le côtoie depuis 2010, sait lui que le leader du vestiaire "n'est plus tout jeune, a dû mal à terminer les matches mais il est tellement intelligent sur le terrain que ça compense".

Avec l'arrivée de Ricardo pour remplacer Poyet, Plasil devrait conserver son statut. Les deux hommes se connaissent. Ricardo a été son coach pendant un mois en 2007 à Monaco.

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