Une trentaine de personnes (civils et militaires) sont mortes samedi lors d'un attentat revendiqué par Daesh
Le président Hassan Rohani a promis une réponse "terrible" de l'Iran après un attentat contre un défilé militaire dans le sud du pays dans lequel au moins 29 personnes, dont des civils, ont été tuées samedi.
L'attaque, dénoncée par Téhéran comme un acte "terroriste", a été perpétrée dans la matinée par un commando armé à Ahvaz, la capitale de la province du Khouzestan, peuplée majoritairement d'Arabes.
C'est l'une des plus meurtrières qu'ait connu l'Iran en près de huit ans. Elle a été revendiquée par le groupe jihadiste État islamique (EI).
La fusillade a duré "dix à quinze minutes", a déclaré à l'AFP Behrad Ghassemi, photographe local présent sur les lieux du drame.
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a vu dans l'attentat "une continuation de la conspiration des gouvernements de la région à la solde des États-Unis et qui cherchent à répandre l'insécurité dans notre cher pays".
L'attaque a fait également 57 blessés, dont plusieurs dans un état grave. Elle survient dans un climat de tensions très fortes entre l'Iran et les États-Unis, qui s'apprêtent à intensifier début novembre leurs sanctions économiques contre la République islamique.
Selon un général iranien, trois des "terroristes" ont été abattus sur les lieux de l'attaque et le quatrième a succombé à ses blessures à l'hôpital.
L'attentat a eu lieu alors que l'Iran marque la Journée nationale des forces armées, qui commémore chaque 22 septembre le déclenchement, par Bagdad, de la guerre Iran-Irak (1980-1988).
Avec AFP