Ryder Cup: "La meilleure équipe américaine depuis de nombreuses années", selon Thomas Levet

Le Français Thomas Levet, à Saint-Andrews en Ecosse, le 29 septembre 2013
Le Français Thomas Levet, à Saint-Andrews en Ecosse, le 29 septembre 2013 Tous droits réservés Ian MacNicol
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"C'est la meilleure équipe américaine depuis de nombreuses années", explique à l'AFP le Français Thomas Levet, qui a disputé et remporté la Ryder Cup 2004 dans le Michigan, avant le début vendredi de la première édition organisée en France.

Q: Quelle équipe est favorite selon vous?

R: "C'est la meilleure équipe américaine depuis de nombreuses années, peut-être même la plus forte de tous les temps. Il est évident que c'est une édition qui va vraiment pousser les Européens dans leurs retranchements. On a la chance de notre côté d'avoir des éléments qui sont vraiment au top de leur forme, comme Francesco Molinari. Et on a des joueurs qui sont redoutables en match-play, très imprévisibles comme Paul Casey, qui fait beaucoup de birdies. C'est une équipe peut-être un poil moins forte mais très dure à manier. Un gars comme Tommy Fleetwood, il peut mettre le feu partout".

Q: Est-il exact que l'équipe qui reçoit tente de modifier le parcours pour être avantagée?

R: "Bien sûr, il s'agit de ne pas jouer dans les forces de l'équipe adverse. C'est un peu comme en Coupe Davis, on n'affronte pas Nadal sur terre battue ou Federer sur herbe. Cela reste fair-play mais il faut mettre l'adversaire dans les moins bonnes conditions possibles. Les Américains sont habitués à un certain type de parcours. Lors de sa venue à l'Open de France en 2011, Bubba Watson était d'ailleurs devenu fou, il ne mettait plus une balle et s'était vraiment énervé à la fin. Après, en golf, il y a quand même une grosse part de réussite, donc ça ne préjuge pas du résultat final".

Q: Comment se comporte la foule durant une Ryder Cup?

R: "L'ambiance est incomparable avec un tournoi normal. C'est comme si vous passiez d'une chorale d'enfants à un concert d'AC/DC au Stade de France. En tant que joueur européen, je peux témoigner que le public américain verse presque dans l'insulte pendant une Ryder Cup. Quand j'ai joué là-bas en 2004, certains me disaient +Qu'est-ce-que c'est que ce pantalon de merde que tu as mis?+"

Q: L'ambiance sera-t-elle au rendez-vous chez les spectateurs français?

R: "Ils n'auront qu'à suivre les fans qui sont passés professionnels dans l'art de mettre le feu, qui viennent en groupe, souvent habillés de manière humoristique, et ont déjà fait beaucoup de Ryder Cup. S'il n'y a pas d'ambiance, ils se chargeront d'en mettre. Une chanson part et il y en a 200 qui s'enchaînent derrière. Dans tous les pays, ça se passe comme ça: au début, il y a un peu de retenue mais les joueurs vont les encourager car ils adorent ça. Le public français n'est pas le moins chaud du monde, donc vous allez être surpris".

Q: Comment s'opère le choix des joueurs à aligner en double et en simple?

R: "Le choix se fait dans les parties d'entraînement. De temps en temps, les joueurs peuvent avoir des petites blessures, l'un va avoir mal au pied ou une ampoule au doigt. Le capitaine va donc se retrouver parfois avec un joueur qui lui dit qu'il n'a pas cinq matches dans les jambes. Il peut composer et très bien se priver d'un élément lors des matches de double du vendredi et du samedi. Par contre, le dimanche les 12 joueurs sont alignés. En moyenne, ils prennent part à 2,7 matches lors d'une Ryder Cup. Mais la base de l'équipe européenne depuis 1999, c'est de faire jouer toute l'équipe lors des doubles, pour qu'aucun joueur ne soit sur la touche. Sur les +foursomes+, on ne peut pas se permettre de mettre des joueurs hors de forme car il n'y a pas le droit à l'erreur. Sur les +fourballs+, c'est la paire qui va se mieux se goupiller ensemble et aura une part de réussite. Il arrive que ce ne soit pas la meilleure équipe qui gagne et donc pas ceux qui ont cumulé le moins de coups comme dans un tournoi normal. C'est dans celle-là qu'on peut placer un joueur en manque de forme".

Propos recueillis par Septime MEUNIER

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