Un réseau de Daech démantelé en Espagne : il avait gangrené 17 prisons

Photo attentats du 11 mars 2004 à la gare d'Atocha à Madrid.
Photo attentats du 11 mars 2004 à la gare d'Atocha à Madrid.
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Par Joël Chatreau
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Un réseau de recrutement lié au groupe Etat islamique, actif dans 17 prisons, a été démantelé en Espagne. 25 détenus, en majorité de nationalité marocaine, en faisaient partie, dont deux condamnés pour avoir participé aux attentats dans la gare Atocha à Madrid le 11 mars 2004.

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Un vaste réseau de recrutement de volontaires pour mener le Jihad vient d'être démantelé par la Garde civile espagnole. Ce réseau avait déjà gangrené pas moins de 17 prisons du pays, soit plus de la moitié des centres pénitentiaires où sont enfermés essentiellement des détenus jugés coupables de terrorisme islamiste. 25 prisonniers, en majorité des Marocains ou des Espagnols d'origine marocaine, plus quelques Espagnols convertis à l'islam et un Danois, ont été démasqués et longuement interrogés.

Deux membres du réseau impliqués dans les attentats du 11 mars 2004

Leur groupe était lié à l'organisation terroriste Etat islamique, affirme le ministère espagnol de l'Intérieur. Certains des accusés se sont radicalisés à l'intérieur des prisons, d'autres ont des antécédents, et pas des moindres puisque deux des détenus impliqués ont directement participé aux sanglants attentats du 11 mars 2004 qui avaient semé la mort dans la grande gare Atocha à Madrid. 191 personnes avaient été tuées.

Les deux terroristes en question sont de nationalité marocaine. Jamal Zougam, jugé en 2007, avait été reconnu coupable d'être l'un des poseurs de bombes qui avaient été déposées dans des trains de banlieue bondés, et condamné à une peine équivalente à la perpétuité en Espagne. Hassan el-Haski avait pour sa part écopé de 14 ans de prison. La terreur était alors fomentée dans le monde entier par le groupe islamiste Al-Qaïda. Daech n'avait pas encore montré son visage, ou plutôt sa tête de mort.

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