Un croisiériste trop pollueur jugé au tribunal correctionnel de Marseille

Un croisiériste trop pollueur jugé au tribunal correctionnel de Marseille
Par Laura Cambaud
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Le capitaine américain du paquebot de croisière l'Azura a été jugé ce lundi au tribunal correctionnel de Marseille pour avoir enfreint les normes antipollution de l'air. Le propriétaire du navire est aussi poursuivi.

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C'est la première fois que la justice française s'attaque aux pratiques des croisiéristes.

Une première judiciaire

Le capitaine d'un géant des mers de 300 mètres de long et qui peut accueillir jusqu'à 3 000 passagers est accusé d'avoir enfreint les normes antipollutions de l'air en utilisant un fioul très polluant mais peu couteux.

Le fioul brûlé par le paquebot qu'il commandait avait été contrôlé le 29 mars dans le port de Marseille, dépassant les valeurs limites en soufre des normes européennes antipollution, à 1,68% quand la limite était fixée à 1,50%.

Trop de soufre par rapport aux limites fixées par l'Union européenne

"La pollution de l'air par des navires c'est un problème récurrent sur le port de Marseille qui était jusqu'à présent sous-estimé ou peut-être moins évoqué par les juridictions, affirme Maître Mathieu Victoria, avocat de la Ligue de protection des oiseaux. Et là, le fait d'avoir pour une fois une affaire de ce type, c’est-à-dire une pollution de l'air par les navires, je pense que c'est assez inédit et que c'est tout-à-fait symbolique."

La justice veut frapper au portefeuille : le procureur a requis 100 000 euros d'amende. La somme devrait être payée par le capitaine de 58 ans mais aussi par le propriétaire du navire, le leader mondial du secteur de la croisière Carnival.

La compagnie aussi poursuivie

"Nous, on attend avant tout que ce procès fasse par la suite jurisprudence, qu'il ait un caractère dissuasif au travers de la condamnation à la fois du capitaine et de la compagnie pour ce dépassement de seuil des émissions de soufre, explique Antidia Citores, représentante de l'association Surfrider. Parce qu'il y a véritablement derrière ces émissions un impact environnemental mais aussi un impact sanitaire, pour les riverains mais aussi au-delà, à l'intérieur des terres."

Le jugement a été mis en délibéré. Il sera connu le 26 novembre.

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