Dans toutes les grandes villes brésiliennes et à quelques jours du second tour de la présidentielle, les partisans du candidat d'extrême droite ont défilé dans les rues pour dire "non" au Parti des Travailleurs.
Dans les rues de Rio, comme dans toutes les grandes villes brésiliennes, les caricatures de Lula en tenue de bagnard s'affichent partout.
A quelques jours du second tour de la présidentielle, les manifestations s'enchaînent et illustrent la fracture qui divise aujourd'hui les Brésiliens.
A la suite des soutiens de Fernando Haddad, successeur de l'ancien président, qui ont défilé ce weekend contre le candidat d'extrême droite, c'est au tour des supporters de Jair Bolsonaro d'exprimer leur ras-le-bol du parti au pouvoir.
Ils critiquent notamment l'ancien président Lula, aujourd'hui emprisonné pour corruption après deux mandats.
"Le Parti des Travailleurs (PT) a montré son vrai visage. il a été au pouvoir pendant 14 ans et on voit dans quel état il a rendu le pays : la corruption, le vol et la politique de bas étage. C'est pour ça que je veux du changement. Mieux vaut quelque chose de nouveau plutôt que de persister en commettant la même erreur", dénonce l'un des manifestants.
A São Paulo, les partisans de Bolsonaro ont également envahi les rues. Tous sont confiants pour le candidat du Parti social libéral (PSL) qui devance largement son adversaire dans les sondages. Fernando Haddad, ancien maire de la ville de São Paulo, serait en retard de 18 points.
"Nous disons 'non' au Parti des Travailleurs, nous n'en voulons plus jamais ! Ce n'est pas un parti, c'est une organisation criminelle !", dénonce une partisane du PSL.
Alors qu'une enquête sur une campagne de fausses informations sur les réseaux sociaux vise le parti de Bolsonaro, une victoire du Parti des Travailleurs reste peu probable pour le moment.
Si Bolsonaro est élu à la tête du pays dimanche, ce serait la première fois que le Brésil se choisit un président d'extrême droite, nostalgique de la dictature et de ses tortionnaires.