Top 14: à Montpellier Cruden, enfin maître du jeu?

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Recrue phare de 2017, l'ancien ouvreur All Black, Aaron Cruden, veut faire oublier une première saison dans l'ombre et enfin éclairer le jeu de Montpellier, qui reçoit dimanche (16h50) le Racing 92 lors de la 9e journée de Top 14, sur l'élan de sa prestation la semaine passée à Paris.

Remis d'une déchirure au mollet, contractée à Lyon (défaite 55-13) le 15 septembre, il vient d'enchaîner un deuxième match consécutif à Paris, où il a porté son équipe par son inspiration, malgré la défaite (23-20).

"J'essaye surtout de me faire plaisir. C'est une des choses qui a été les plus frustrantes la saison dernière avec toutes ces blessures. J'aime m'amuser mais en restant à un haut niveau de jeu" prévient Cruden, qui aborde sa seconde saison au MHR, où il est lié jusqu'en juin 2020, avec un sentiment de revanche.

Son entraîneur Vern Cotter le juge mieux dans ses crampons, même "encore à 80% de ses moyens après sa blessure au mollet": "Il est désormais plus à l'aise avec ce qu'il se passe autour de lui, à savoir ses coéquipiers et ses adversaires. Quand on est numéro 10, c'est dur de changer de système de jeu, de culture et de langue."

Adaptation au rugueux Top 14, cascade de blessures ou mariage contrarié avec le style sud-africain du MHR: Cruden, âgé de 29 ans, n'a jamais sevré l'attente qui escortait son recrutement.

Même s'il a toujours assumé ses responsabilités, l'ancien All Black (50 sélections), barré au pays par l'émergence de Beauden Barrett, n'a pas totalement convaincu pour sa première expérience dans l'hémisphère nord.

"J'ai été pas mal perturbé par les blessures. Je n’ai pas autant joué au rugby que je l’espérais. Et cela m’a pris du temps pour m’adapter au style du Top 14. Mais j’ai appris beaucoup de choses de cette saison et je compte m’en servir pour m’améliorer cette année" explique-t-il.

- Emancipation et mutation -

Le fait qu'il ait été privé de trêve estivale, puisqu'il a débarqué dans l'Hérault directement après la saison de Super Rugby, peut expliquer ses nombreuses lésions musculaires subies la saison passée, où il a disputé 24 rencontres toutes compétitions confondues, mais le plus souvent fragmentées.

Attendu comme le maître à jouer, il n'a jamais réussi à dicter son style à une équipe qui s'est distinguée par ses individualités comme Nemani Nadolo ou Louis Picamoles mais s'est montré impuissante en finale devant Castres, faute de recours dans son jeu.

"Il y a eu du bien et du moins bien. Aaron, à l'esprit très ouvert, était très frustré par rapport à ce qu'il voulait trouver et qu'il n'a pas eu. Après ce temps d'adaptation, il va être de mieux en mieux" espère Cotter.

Même s'il bénéficie de la confiance de son entraîneur néo-zélandais, Cruden, seul ouvreur de métier l'an passé, s'expose de fait à la concurrence du fantasque et polyvalent sud-africain Johan Goosen, convalescent jusqu'à fin 2018 après une grave entorse à une cheville.

Il vise à s'émanciper de l'influence du demi de mêlée Ruan Pienaar, adepte d'un certain pragmatisme sud-africain, et à accompagner la mutation du jeu préconisée par Cotter.

"L'an dernier, notre jeu était basé beaucoup sur l'occupation. On était l'équipe qui tapait le plus au pied et marquait le plus d'essais. On travaille à l'heure actuelle sur une évolution de notre jeu. Lui, comme d'autres, en sera l'un des acteurs, assure Cotter. Aaron est aujourd'hui capable de tirer le maximum des joueurs autour de lui."

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