Centenaire de 14-18 : le défi de l'identification des soldats de Verdun

Centenaire de 14-18 : le défi de l'identification des soldats de Verdun
Par Euronews avec Reuters
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Identifier les hommes tombés sur le champ de bataille de Verdun, c'est le travail du légiste Bruno Fremont. Une tâche difficile un siècle après la fin de la première guerre mondiale.

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Identifier les hommes tombés sur le champ de bataille de Verdun, c'est le travail du légiste Bruno Fremont. Une tâche difficile un siècle après la fin de la première guerre mondiale, qui demande beaucoup de minutie et qui parfois aboutit. Ce ne sera pas le cas pour cet homme d'une quarantaine d'année, dont les ossements ont été découverts au hasard de travaux de réfection sur une route menant au fort de Douamont, dans la Meuse, en mars dernier.

Pas de plaque militaire... Tout ce que le docteur Fremont a pu découvrir, il nous le raconte :

"A défaut de pouvoir l'identifier formellement, une chose dont on est sûr, grâce à la levée de corps médico-légal, c'est que les chaussures qui sont là, ce sont des chaussures qu'il avait aux pieds. Et ces chaussures-là, ce sont des godillots de l'armée française. Ce n'est pas une preuve à 100 %, car un Allemand pouvait voler les chaussures d'un Français, mais c'est un indice."

Des squelettes comme celui-ci continuent d'apparaître ponctuellement chaque année après la pluie ou des travaux. 80 000 soldats français et allemands sont encore prisonniers de cette terre de la zone rouge. Quelquefois, il ne s'agit que d'ossements isolés, rarement de squelette entier. Mais le docteur Fremont examine tout de même les restes d'un à trois poilus par an. 

100 ans après, sur un champ de bataille tel que Verdun où 300 000 soldats sont morts, il nous explique que l'identification ADN n'est souvent d'aucun recours :

"Le problème avec l'ADN, c'est qu'il faudrait comparer l'ADN de ce combattant avec toutes les familles de toute la France, puisque presque tous les régiments français ont combattu à Verdun, avec aussi toute l'Afrique du nord et puis aussi à toute l'Allemagne car un combattant qui est tombé à cet endroit là peut appartenir à une de ces nationalités."

D'ici quelques semaines, ce squelette sera inhumé dans la nécropole nationale devant l'ossuaire de Douamont qui abrite les restes mortels de 130 000 soldats allemands ou français.

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