De nombreux rohingyas qui ont fui au Bangladesh ont manifesté pour s'opposer aux opérations de rapatriement vers la Birmanie qui devaient débuter ce jeudi. Des procédures auxquelles s'oppose l'ONU, dénonçant des violations persistantes des droits humains dans le pays.
Un retour au pays serait pour eux synonyme du pire. Les premiers rapatriements de Rohingyas réfugiés au Bangladesh en direction de la Birmanie devaient débuter ce jeudi. Mais ceux qui se trouvaient sur les listes ont préféré fuir, et de nombreux autres membres de cette minorité musulmane ont manifesté pour répéter qu'ils redoutaient les exactions perpétrées par l'armée birmane.
"Si on nous demande d'y retourner, mieux vaut nous tuer ici", lance une manifestante, Amena Khatun. "Ce serait encore le mieux. Ils nous ont agressé sexuellement. Ils ont été violents envers nous. On ne reviendra pas. Ils ont tué mon mari. J'étais alors enceinte de trois mois et je me suis battue pour pouvoir fuir".
Début novembre, des accords ont été annoncés entre la Birmanie et le Bangladesh pour procéder aux opérations de rapatriement, sans cesse reportées depuis des mois, et auxquelles s'oppose l'ONU.