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Des lycéens humiliés par la police française : polémique à Mantes-La-Jolie

Des lycéens humiliés par la police française : polémique à Mantes-La-Jolie
Tous droits réservés 
Par Joël Chatreau
Publié le Mis à jour
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Certaines manifestations de lycéens tournent à la violence en France. Des centaines de jeunes sont interpellés. Dans la ville de Mantes-La-Jolie, en région parisienne, plusieurs dizaines d'entre eux ont dû se mettre à genoux, mains sur la tête. Des méthodes policières fortement dénoncées.

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La vie dans certains lycées et collèges français est perturbée depuis le début de la semaine mais, comme dans la révolte des "gilets jaunes", la nervosité est montée d'un cran, les esprits s'échauffent, la violence s'empare de quelques petits groupes. Environ 45 établissements restent bloqués sur l'ensemble du territoire, pas moins de 700 jeunes ont été interpellés jeudi. Et la polémique grimpe ce vendredi car plusieurs vidéos, qui circulent sur les réseaux sociaux, montrent des arrestations indignes de forces de l'ordre républicaines.

A Mantes-La-Jolie, dans le département des Yvelines, près de 150 jeunes ont été interpellés à la suite d'une manifestation très violente, affirme la police, près du lycée Saint-Exupéry; il y a eu des affrontements, des dégradations, au moins deux voitures ont été incendiées. Après l'intervention d'environ 70 policiers, plusieurs dizaines de lycéens ont été rassemblés dans le jardin d'un pavillon de la ville et - ce qui choque nombre d'observateurs - ils ont été forcés à se mettre à genoux, les mains sur la tête ou menottées dans le dos.

On peut voir la scène, notamment sur la vidéo ci-dessous, publiée sur le site de l'Observatoire des violences policières :

Le procureur de la République de Versailles, Vincent Lesclous, a expliqué que ces lycéens ont été interpellés pour "participation à un attroupement armé" après des heurts. Le commissaire de Mantes-La-Jolie a indiqué que ses services voulaient "interrompre un processus incontrôlé". Toujours en région parisienne, dans les Hauts-de-Seine, des échauffourées ont également eu lieu devant des lycées, 35 personnes ont été placées en garde à vue. A Toulouse, une manifestation a dégénéré, deux policiers ont été blessés, informe la préfecture de la Haute-Garonne.

Ne pas attiser le feu pour la gauche, replacer dans le contexte pour la droite

Le Parti socialiste réagit par la voix de son Premier secrétaire, Olivier Faure. Ce dernier met en garde les ministres de l'Intérieur, Christophe Castaner, et de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, sur son compte Twitter : "Le feu couve, ne l'attisez pas !", écrit-il à la veille d'une nouvelle journée de protestation cruciale des "gilets jaunes", à haut risque particulièrement à Paris.

A droite, Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, membre du parti Les Républicains, se dit "choquée par la violence qui a déferlé sur les lycées de France depuis une semaine", et souhaite qu'on replace les images des lycéens interpellés à Mantes-La-Jolie dans le contexte actuel "d'extraordinaire tension". Le recteur de Paris a demandé que tous les lycées de la capitale française soient fermés ce samedi.

Le ministre de l'Education souligne qu'il fait bien la distinction entre les lycéens et de jeunes délinquants qui peuvent profiter de la confusion. "Sous prétexte des "gilets jaunes", a déclaré Jean-Michel Blanquer, on voit surgir toutes sortes d'individus qui se mêlent à des gens qui sont de bonne foi pour manifester, comme les lycéens, et ceci débouche sur des violences graves".

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