"Gilets jaunes" : journée sous tension en France

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Par Euronews
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Après une matinée relativement calme, des heurts ont éclaté samedi après-midi à Paris mais aussi en province pour la quatrième grande journée de mobilisation des "gilets jaunes" placée sous très haute sécurité.

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Pour ce quatrième samedi de manifestation des "gilets jaunes", Paris s'était préparée au pire.

Au cours de la matinée, après un moment relativement calme, la tension est montée soudainement : des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants ont éclaté, accompagnés de tirs de gaz lacrymogènes pour disperser.

Après les débordements qui avaient émaillés les manifestations parisiennes le weekend dernier, les mêmes scènes se sont donc répétées ce samedi sur les Champs-Élysées. Les forces de l'ordre tentent de disperser des manifestants un peu moins nombreux que la semaine dernière quelque 125 000 manifestants partout en France, dont 8 000 dans la capitale.

A Paris, la préfecture de police a fait état de plus de 100 personnes blessées, dont 3 parmi les forces de l'ordre.

Plusieurs affrontements violents se sont en effet répétés, certains manifestants tentant même d'utiliser des barrières comme projectiles, alors que les rues avaient été vidées de la quasi totalité de leur mobilier urbain.

Les autorités françaises avaient pris des mesures exceptionnelles : monuments fermés, contrôles dans les gares et des fouilles aux abords de la manifestation.

Au total, plus de 1 000 personnes ont été interpellées, soit bien plus que les 412 arrestations de samedi dernier.

Une majorité des interpellations se sont déroulées en amont, signe d'un changement de la stratégie des forces de l'ordre.

Le week-end dernier, les images de quartiers huppés de Paris en proie pendant des heures à la guérilla urbaine, avaient stupéfié en France comme à l'étranger et poussé les autorités à revoir leur stratégie de maintien de l'ordre.

89 000 membres des forces de l'ordre ont donc été mobilisés pour cet acte IV des "gilets jaunes", dont 8 000 à Paris appuyés par 14 "VBRG", véhicules blindés à roue de la gendarmerie.

A Paris, qui compte la majorité des interpellations et gardes à vue, on dénombrait 1385 interpellations, dont 975 gardes à vue, à 19h00.

Édouard Philippe: il faut "retisser l'unité nationale", Macron proposera des "mesures"

Le Premier ministre Edouard Philippe a estimé samedi, quatrième grande journée de mobilisation des "gilets jaunes", qu'il fallait "retisser l'unité nationale", annonçant que le président Emmanuel Macron allait proposer des "mesures" en ce sens.

"Le dialogue a commencé" et "il faut désormais retisser l'unité nationale par le dialogue, par le travail, par le rassemblement", a déclaré le chef du gouvernement, lors d'une visite au ministère de l'Intérieur.

"Le président de la République s'exprimera. Il lui appartiendra de proposer les mesures qui viendront nourrir ce dialogue et qui permettront, je l'espère, à l'ensemble de la Nation française de se retrouver et d'être à la hauteur des enjeux qui sont déjà là et qui vont continuer à se poser dans les années qui viennent", a-t-il ajouté, sans davantage de précisions.

ÉdouardPhilippe a dit son "admiration pour les forces de l'ordre qui aujourd'hui encore ont fait respecter la loi face à des casseurs, à des individus qui ne venaient pas pour exprimer des opinions, mais bien souvent pour en découdre, provoquer, piller parfois".

"La vigilance et la mobilisation restent de mise car à Paris et dans certaines villes de province, des événements, des casseurs sont toujours à l’œuvre et il convient donc de s'exprimer avec beaucoup de prudence", a-t-il souligné peu avant 20H00.

Le chef du gouvernement a une nouvelle fois adressé "les remerciements du gouvernement à l'égard de tous ceux qui pendant la semaine et singulièrement ces derniers jours ont appelé au calme". "Les responsables politiques, syndicaux, associatifs, qui ont formulé ces appels au calme s'honorent", a-t-il insisté.

avec AFP

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