Hongrie: plusieurs milliers de manifestants contre la loi travail

Hongrie: plusieurs milliers de manifestants contre la loi travail
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé vendredi à Budapest au lendemain de la promulgation de la loi hongroise assouplissant le temps de travail, une réforme très controversée qui a déclenché une vague de manifestations depuis son vote au parlement.

La manifestation de vendredi devrait être la dernière avant les fêtes de fin d'année, mais l'opposition espère maintenir la mobilisation après le 1er janvier 2019.

Le mouvement de protestation a été déclenché le 12 décembre par le vote au parlement de cette loi, qui porte à 400 le nombre des heures supplémentaires annuelles que les employeurs pourront demander à leurs salariés, payables trois ans plus tard.

Vendredi, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a expliqué dans un entretien avec la radio publique que le but de la réforme était de "simplement supprimer les régulations inutiles, pour que ceux qui veulent gagner plus puissent travailler plus".

Le dirigeant national conservateur a défendu cette réforme contre des manifestants "hystériques". "Ceux qui crient à la fin du monde sont ceux qui ont ruiné le pays et leurs mensonges n'ont pas de limites", a commenté le chef du gouvernement à propos des protestataires qui, fait inédit, sont issus de tout le spectre de l'opposition, de l'extrême droite aux Verts en passant par les libéraux.

"Une nouvelle opposition est née", a déclaré Balazs Barany, du parti d'opposition de gauche MSZP, lors de la manifestation qui s'est déroulée sans incident entre le Parlement et le palais présidentiel.

Des syndicats ont participé au rassemblement, menaçant de lancer une grève générale. "Le pays doit être paralysé en janvier!", a lancé à la foule Tamas Szucs, du syndicat des enseignants. "Si les travailleurs arrêtent les usines, bloquent les routes, nous irons avec eux!", a renchéri Balazs Lipusz, du syndicat des Etudiants d'université.

Outre le retrait de la loi sur le temps de travail, surnommée la "loi esclave" par ses détracteurs, les manifestants ont réclamé la suppression d'une récente réforme de la justice et davantage d'indépendance pour les médias publics, dans une liste de revendications lue par Anna Donath, du petit parti libéral Momentum.

Le président du parti d'opposition de gauche MSZP Bertalan Toth avait déclaré au cours d'une conférence de presse avant la manifestation : "nous allons élargir les manifestations et les protestations (en visant) là où ça fait mal, c'est un régime bâti sur la cupidité et nous boycotterons les oligarques par des moyens pacifiques", a-t-il prévenu.

Il faisait allusion à de possibles actions contre les entreprises ayant des liens avec le parti Fidesz de Viktor Orban et aux gros employeurs qui tireront avantage de cette loi.

"Nous allons cibler ceux que le régime de Fidesz sert avec ses lois", a-t-il ajouté.

Vendredi, les municipalités de Szegzd, la troisième ville de Hongrie, et de Salgotarjan (nord) ont adopté des résolutions promettant de ne pas appliquer la nouvelle loi.

Selon un sondage publié vendredi par l'institut Publicus, plus des deux tiers des Hongrois estiment que les manifestations sont justifiées.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

La cybercriminalité en hausse grâce à l'intelligence artificielle

L’info du jour | 8 mai - Soir

Pékin et Belgrade ont annoncé la mise en œuvre de leur accord de libre-échange