Top 14: Toulouse retrouve le Stadium et son public

Vue aérienne du Stadium de Toulouse prise le 27 avril 2017
Vue aérienne du Stadium de Toulouse prise le 27 avril 2017 Tous droits réservés Robert Grahn
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Un Stadium à guichets fermés (32.700 spectateurs) face à Toulon dimanche: la première délocalisation depuis un an et demi dans la grande enceinte de Toulouse est un pari gagnant pour le Stade Toulousain, récompensé de son formidable début de saison par la reconquête d'un public.

Sa dernière visite dans l'enceinte habituelle du Toulouse Football Club est un mauvais souvenir: en s'inclinant (10-8) face au Racing 92 en avril 2017, le club de rugby le plus titré de France tirait un trait sur ses espoirs de phase finale, un échec inédit en quatre décennies.

Plutôt que l'entraîneur Ugo Mola, c'est le président historique René Bouscatel qui s'est alors retiré, remplacé par Didier Lacroix, un ancien joueur qui dirigeait jusque-là la régie commerciale du club. Le CV idéal pour ramener à Ernest-Wallon, le stade habituel dont le club est propriétaire, les nostalgiques de l'époque de Guy Novès, le manager historique parti en 2015 après avoir rempli l'armoire à trophées du club (4 Coupes d'Europe, 10 championnats de France).

- 12% de plus que la saison dernière -

Pendant cette époque dorée, l'affluence moyenne avait plus que triplé, délocalisations régulières au Stadium aidant: de 6.000 personnes en 2000, elle a culminé à plus de 20.000 entre 2007 et 2012, année du dernier Bouclier de Brennus en date. Pour s'effriter régulièrement depuis et redescendre à 15.000 spectateurs l'an passé.

Une tendance à la baisse désormais enrayée. "Le public est en augmentation, avant ce match face à Toulon, d'à peu près 12% par rapport à la saison dernière", s'est félicité Lacroix dans un entretien à l'AFP.

Le dirigeant a procédé par étapes. "On avait clairement l'intention de se redonner les moyens de re-remplir Ernest-Wallon (18.500 places, NDLR) avant d'avoir une quelconque velléité de revenir au Stadium", détaille-t-il. "La saison dernière, on l'a rempli cinq fois, depuis le début de la saison deux fois".

La reconquête des tribunes est évidemment avant tout tributaire de celle du terrain: l'avènement d'Antoine Dupont, Romain Ntamack ou Julien Marchand, de jeunes joueurs à qui Mola a confié les clés du camion, est un des moteurs de la renaissance sportive. Rajeuni, le Stade Toulousain joue à un rythme effréné et sans temps mort, et ça marche: invaincu depuis 10 rencontres, le club est idéalement placé en Top 14 (2e) comme en Coupe d'Europe (1er de sa poule).

- Ne pas abuser du Stadium -

"On ressent une dynamique et un affect autour du club. On a une génération de joueurs qui est +communicante+ et c'est pour ça que le public adhère", estime Lacroix. "A date du 24 décembre, les boutiques ont fait plus en termes de chiffre d'affaires que la saison dernière. L'abonnement, les partenariats et le public sont en progression. On remplit le Stadium. Tous nos voyants sont au vert."

Dans le vert aussi, les relations avec le TFC, locataire habituel d'un Stadium dont la métropole est propriétaire. Si les relations entre le président du club de foot, Olivier Sadran, et Bouscatel étaient mauvaises, elles sont désormais "plus qu'au beau fixe" selon Lacroix, issu "de la même génération" que Sadran.

Pour revoir les Rouge et Noir dans le grand stade en 2019, il faudra compter sur un quart de finale de Coupe d'Europe à domicile et donc sur un exploit en janvier chez le Leinster.

Car Lacroix n'a pas l'intention de multiplier les délocalisations, même si son équipe continue de flamber: "Le Stadium doit rester un moment rare. C'est jouissif car exceptionnel. L'alternance entre Ernest-Wallon et le Stadium doit être une force et rentrer dans une régularité dénaturerait le côté événementiel." C'est un spécialiste qui vous le dit.

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