Près de 50 000 personnes ont manifesté samedi à travers la France pour "l'acte VIII" de la mobilisation des "gilets jaunes" qui a parfois viré à l'affrontement avec les forces de l'ordre, suscitant l'indignation du chef de l’État.
Des policiers violemment pris pour cible par des manifestants à Paris : c'est l'une des images qui restera de ce 8ème samedi de mobilisation des gilets jaunes en France. Sur ce pont qui enjambe la Seine à Paris, l'homme qui frappe un gendarme serait un boxeur professionnel. La police affirme l'avoir identifié et lui annonce qu'il devra rendre des comptes.
Le défilé parisien avait pourtant débuté dans le calme avec pour la première fois un service d'ordre interne. Mais la situation s'est progressivement tendue et des heurts ont éclaté. Projectiles contre gaz lacrymogènes, 35 personnes ont été interpellées à Paris.
Le ministère de l'Intérieur a également insisté sur la "détermination" du gouvernement face à cette contestation qui fait vaciller l'exécutif depuis un mois et demi.
"Je suis pour la démocratie explique une habitante de Saint-Nazaire_**, il faut dire quand on n'est pas d'accord. Mais brûler, bloquer, sortir des pavés, taper sûr les flics, sûr les CRS, c'est n'importe quoi.**_ "
"Les gens veulent travailler mais quand ils arrivent en entreprise, en mission d'intérim, les gars sont motivés pour travailler mais on leur fait croire à des embauches qui n'ont pas lieu" souligne un manifestant.
Le président français a dénoncé une "extrême violence" venue "attaquer la République".
50 000 personnes se sont mobilisées dans toute la France pour interpeller un pouvoir aux réponses jugées insuffisantes.
Certains sont même allés jusqu'en à enfoncer la porte du ministère de Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, le contraignant à être évacué d'urgence. Une enquête est ouverte.
avec AFP et Reuters