Incendie de Karachi: l'allemand Kik échappe à un procès

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Le groupe allemand Kik a échappé jeudi à un procès en responsabilité pour l'incendie meurtrier de 2012 dans une usine textile de Karachi, dont il était le principal client, premier contentieux de ce type en Allemagne.

Le tribunal d'instance de Dortmund a rejeté jeudi les requêtes, considérées comme prescrites, de la mère d'une victime et de trois rescapés de la catastrophe, qui a tué 258 ouvriers pakistanais et en a blessé une trentaine.

La justice allemande n'a donc pas examiné le fond de l'affaire, laissant entière la question soulevée par les quatre parties civiles, qui demandaient 30.000 euros chacune: quelle responsabilité joue un donneur d'ordre étranger dans les conditions de sécurité et de travail d'une usine ?

Kik, premier vendeur allemand de vêtements bon marché, avait été rapidement mis en cause après l'incendie du site Ali Entreprise, le 11 septembre 2012, l'un des pires accidents industriels de l'histoire du Pakistan.

Ce jour là, peu après 18 heures, un feu s'était déclaré dans le magasin de l'usine où s'accumulaient jeans et t-shirts destinés à l'Europe et fabriqués par plus d'un millier d'ouvriers, en majorité des journaliers non enregistrés.

Si l'origine volontaire ou non de l'incendie reste à éclaircir, l'enquête pakistanaise a pointé une série de défaillances: manque de sorties de secours et d'escaliers accessibles, formation insuffisante des employés et concentration excessive des machines.

Kik avait versé un million de dollars juste après le drame pour soutenir les survivants et les proches des victimes. En septembre 2016, après de longues négociations impliquant l'Organisation internationale du travail, il avait accepté de verser 5,15 millions de dollars supplémentaires d'indemnités.

Mais le groupe allemand, qui se targue sur son site internet d'habiller ses clients de pied en cap "pour moins de 30 euros", rejette néanmoins toute faute engageant sa responsabilité dans la catastrophe.

"Kik a échappé à sa responsabilité légale dans la mort de 258 personnes, mais au moins, une cour allemande a accepté d'examiner la question", a commenté jeudi Saeeda Khatoon, qui a perdu son fils unique de 18 ans.

Le Centre européen pour les droits constitutionnels et humains (ECCHR), association qui soutient les requérants, a indiqué dans un communiqué envisager de faire appel.

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